Pont saturé pour les escales.

bouchons sur le pont de St Brévin- St Nazaire

Vendredi 5 et samedi 6 août 2011, deux jours du festival les escales de Saint Nazaire et un vingtième anniversaire réussi, une affluence record avec près de 38 000 spectateurs. Devant un nombre aussi fort de réservations, les accès sont primordiaux. Tout est très bien organisé, professionnel, sauf l’absence évidente de coordination entre la mairie de Saint Nazaire et le Conseil Général pour la mise en deux voies du Pont de Saint-Brévin / Saint Nazaire. Le trafic routier est déjà dense l’été avec les touristes, dense en ce week-end de chassés croisés, dense en raison du temps qui n’invite pas à la plage, dense en raison de ce festival reconnu. Les festivaliers du sud Loire ont patienter en voiture environ 30 minutes pour faire 6, 7 kilomètres… Une petite chose pas bien grave, la soirée fut belle mais des fois on se demande…

La réalisation du système de gestion dynamique des voies de circulations sur le pont est une bonne chose pour les usagers réguliers, il faut maintenant que les services de CG44 optimisent cette gestion et ce service en fonction des évènements locaux, des vacances…

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4 août 2011, affaire Tapie, privilèges et collusion, encore longtemps ?

En cette fameuse nuit du 4 août 1789, l’assemblée constituante, qui prépare la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ainsi que la constitution, prend en urgence des dispositions pour abolir les droits féodaux. En particulier, le vicomte de Beauharnais propose l’égalité des peines sur toutes les classes des citoyens, et leur admissibilité dans tous les emplois ecclésiastiques, civils et militaires , le Duc d’Aiguillon propose pour sa part, l’égalité de tous devant l’impôt, c’était il y a bien longtemps, il y a 222 ans.

Mais aujourd’hui perdure ce sentiment d’injustice, ces palpables collusions qui foulent au pied le principe d’égalité de tous devant l’impôt, de tous devant la justice du pays.

Ce 4 août anniversaire est aussi le jour ou la commission des requêtes de la Cour de justice de la République rends – enfin – un « avis favorable »pour une enquête concernant Christine Lagarde nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) dans l’affaire sur la procédure d’arbitrage qui profita à B. Tapie au détriment des contribuables français. Je considère déjà que le dédommagement pour préjudice moral -45 Millions € soit 45 fois plus que Patrick Dils qui passa 15 ans en prison pour rien) est par son montant une insulte à tous.

Comme le souligne Laurent Mauduit, journaliste à Médiapart et expert du dossier, le tournant de l’affaire Tapie-Lagarde est un déni de justice en violation avec la déclaration des droits de l’homme qui édicte comme principes majeurs :

  • celui de la progressivité de l’impôt : « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
  • celui de la transparence de l’impôt. « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée », affirme ainsi l’article 14. « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration », prolonge l’article 15.

Jean-Louis Nadal (procureur général près la Cour de cassation- à la retraite depuis quelques semaines), concluait sa note de la manière suivante:

«Compte tenu de la gravité et de l’importance des faits dénoncés qui peuvent être reprochés à la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, il convient de saisir la commission des requêtes de la Cour de justice de la République.»

Déni de justice, déni de démocratie, privilège, collusion.

Déni de justice en créant le tribunal arbitral privé après l’avis de la cours de cassation, déni de justice par l’arbitrage privé d’argent public, privilèges accordés en compensation de quoi ?… Déni de la justice de la République, spoliation d’argent public, doute sur la fiabilité d’un des trois arbitre, Pierre Estoup, conflit d’intérêt, collusion ? Abus d’autorité et obstacle à la loi par C. Lagarde avant sa nomination au FMI ?

Cette dossier brulant révèle un fois de plus que le mélange des genres dans les affaires privées et publiques est malsain, nauséeux comportements au détriment des lois et de la morale politique. La décision de ce jour de la CJR redonne un peu d’espoir dans la justice du pays et par la même décrédibilise la patronne du FMI, une deuxième rigolade internationale. Doit-elle démissionner comme le suggère Laurent Mauduit ?

Jean-Louis Nadal (procureur général près la Cour de cassation- à la retraite depuis), qui concluait sa note de la manière suivante: «Compte tenu de la gravité et de l’importance des faits dénoncés qui peuvent être reprochés à la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, il convient de saisir la commission des requêtes de la Cour de justice de la République.»
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Le nucléaire n’est pas l’avenir énergétique de la planète !

Sortie progressive du nucléaire, développement des énergies renouvelables et maîtrise de la consommation : pour Jean-Luc Bennahmias, député européen et membre du Shadow cabinet, le « mix énergétique » est « indispensable et créateur d’emplois ». Il l’exprime dans une tribune publiée le 30 juillet 2011 sur le site d’information Mediapart.

Il faut le dire clairement : le nucléaire n’est pas l’avenir énergétique de la planète ! Certains de nos voisins l’ont bien compris ; l’Allemagne a fait récemment le choix d’une sortie du nucléaire à l’horizon 2022, les Italiens ont rejeté par referendum une relance du nucléaire (déjà à l’arrêt depuis 1987 dans leur pays), le gouvernement suisse a annoncé qu’il renoncerait à construire de nouvelles centrales et qu’il allait désormais promouvoir les énergies renouvelables… Même le Japon, pays acquis au nucléaire, fortement dépendant de cette technologie, commence à évoquer un avenir sans nucléaire alors qu’une partie de son territoire et de sa population est désormais plus ou moins contaminée.

En France, deuxième pays au monde en termes de production nucléaire, le dogme du nucléaire a empêché pendant longtemps tout débat public sur la question. Nombreux sont ceux qui continuent d’ailleurs de faire comme si de rien n’était. S’évertuant à nier que l’état des lieux énergétique avait changé depuis Fukushima, Eric Besson, ministre de l’industrie, répétait encore au mois de juin que le nucléaire restait une solution d’avenir. Puis, alors qu’il annonçait la mise en place d’une étude prospective pour réfléchir aux scénarios de diminution voire de sortie du nucléaire, il précisait immédiatement que cette dernière hypothèse n’était pas privilégiée… Il reste à voir dans les faits quelles seront les modalités pratiques de réalisation de cette étude. Elle devrait conclure que, en effet, l’avenir ce n’est pas le nucléaire! Elle devrait aussi remettre en cause la politique exportatrice du nucléaire que la France entretient encore aujourd’hui mais qui n’est plus tenable. La situation énergétique a changé irrémédiablement depuis Fukushima, l’équation du risque versus efficacité s’est renversée. L’avenir se situe dans un mix énergétique et dans la sortie progressive du nucléaire via la combinaison des différents moyens de production et la diversité de la recherche. Développer la part des énergies renouvelables, progresser vers la sobriété énergétique, gérer la sortie du nucléaire en restant d’une extrême vigilance sur la sécurité, en mettant définitiviment un terme à l’utilisation de sous-traitants et en créeant cette politique énergétique européenne qui nous fait défaut !

Quand l’équation risque versus efficacité énergétique se renverse

N’importe quel moyen de production est porteur de risque. Il n’y a pas de risque zéro ! Toute politique énergétique est donc aussi une politique de gestion du risque. Dans le cas du nucléaire, l’équation risque versus efficacité énergétique et rentabilité semblait tourner à l’avantage économique du nucléaire: on acceptait volontiers un choix de production dangereux, porteur de risques non négligeables pour les populations et l’environnement, car cela permettait d’assurer une certaine indépendance énergétique et des coûts officiellement peu élevés de l’électricité. Mais la catastrophe de Fukushima a changé la donne. Elle a renversé l’équation : le facteur risque paraît désormais trop important par rapport aux avantages. Notre société est une société de l’aversion au risque ; alors que de nombreux spécialistes n’hésitent plus à affirmer qu’il existe un risque d’accident ou de catastrophe nucléaire tous les 20 à 30 ans, que de ce fait nous savons que la France n’est pas à l’abri d’un accident majeur, que l’EPR en construction n’a pas non plus été soumis à des stress tests rigoureux, le risque nous paraît désormais trop élevé.

Augmentation du facteur risque mais aussi non-maîtrise : ce que Fukushima a révélé au grand jour, c’est la totale incapacité des opérateurs et des autorités publiques à gérer le risque – alors même que le Japon est considéré, avec la France, comme le phare technologique moderne. En effet, qu’on ne s’y trompe pas: même si les informations nous parviennent aujourd’hui seulement par bribes, la situation reste toujours loin d’être maitrisée à Fukushima! Si l’entreprise de décontamination des tonnes d’eau (plus de 100 000) contaminées se trouvant dans les réacteurs fonctionne désormais, elle a connu de graves problèmes techniques. Par ailleurs, le site est fortement contaminé. Or aucune solution alternative ne semble avoir été envisagée alors même que la décontamination de l’eau est indispensable. Nous savons aussi aujourd’hui que le combustible est entré en fusion dans les réacteurs 1, 2,3, qu’il est possible qu’il ait percé la cuve sous pression de chacun des réacteurs et qu’une explosion se serait produite dans le réacteur 3 en juin… Tepco en est d’ailleurs toujours à verser de l’eau sur les piscines: une solution qui nous paraissait bien dérisoire les jours suivants la catastrophe, forcément provisoire parce que précaire, mais qui reste pourtant la seule à ce jour! Et que dire de ce qu’on apprend tous les jours concernant la radioactivité des sols, des mers, des cultures et des populations! En résumé, Fukushima n’est pas une affaire classée. Non seulement en termes de dangers que représente la centrale mais aussi en termes de contamination de l’environnement et de risque pour la santé publique, le Japon en a pour des dizaines, voire des centaines d’années. Il suffit de voir la situation à Tchernobyl, qui 25 ans après la catastrophe, reste précaire: un no man’s land, des zones et des populations contaminées, une sous-information chronique, sans parler du manque de réparation pour les victimes.

Au delà de l’incapacité à gérer la catastrophe immédiate, il faut aussi se pencher sur le long terme et sur cette inconnue que reste le démantèlement des centrales. A Tchernobyl, le projet de sarcophage est encore à financer et donc loin d’être terminé: en février dernier, la conférence des donateurs de Tchernobyl est venue nous rappeler que la catastrophe produisait encore des effets et que le démantèlement avait un coût! Sans parler de la question de la faisabilité de cette entreprise! Il est donc aujourd’hui évident – lorsque l’on met en avant l’argument du coût faible du nucléaire par rapport aux autres moyens de production – que les technologies nucléaires existantes ne peuvent atteindre les hauts niveaux de sureté attendus sans investissements supplémentaires – et donc des coûts importants sont à prévoir, sans compter ceux du démantèlement des centrales (encore largement embryonnaire comme technologie: cf Brennilis) qui ne sont pour l’instant provisionnés nulle part (et qui, lorsque des chiffres sont prononcés, paraissent flous: est-ce 50 milliards ou plus ? on ne sait plus trop).

Et puis les réacteurs de troisième génération, censés être plus sûrs, les fameux EPR, n’ont de nouvelle génération que le nom. Si ces réacteurs comportent de petites améliorations, il ne s’agit pas d’une véritable révolution qui permettrait de minimiser le risque: on n’est pas à 100 pour cent de maîtrise des processus! C’est ce qui avait d’ailleurs conduit le président de l’ASN, avant qu’il ne soit vite recadré, à évoquer un moratoire sur l’EPR de Flamanville. Ces mêmes EPR qui, en France comme en Finlande, accumulent retards de construction et augmentation des coûts. La mise en service à Flamanville vient de nouveau d’être retardée (elle est prévue désormais pour 2016) alors que le coût de l’entreprise a doublé depuis le commencement, passant de 3 à 6 milliards d’euros.

En France, mais aussi au Japon où l’opposition monte contre le nucléaire, de récents sondages nous montrent que les populations sont majoritairement opposées à cette technologie (1). Il y aura bien – contrairement à ce que certains continuent de nier – un avant et un après Fukushima dans le monde énergétique. Attention, il ne s’agit pas d’échanger une technologie très dangereuse contre une autre (énergie fossile) qui serait tout aussi porteuse de risques pour le changement climatique. L’avenir se situe dans le mix énergétique: un mix de production et de recherche. Mais la transition est un passage obligé. Le scénario de ceux qui nous promettent de sortir en dix ans du nucléaire n’est pas tenable (en termes de coûts de l’électricité et de lutte contre le changement climatique). Pendant une période de transition inévitable en sortant du nucléaire, il faudra nous appuyer sur les énergies fossiles, mais ce n’est pas l’un ou l’autre: on n’échange pas une énergie dangereuse contre une autre tout autant porteuse de risques, nous allons vers un mix énergétique.

Vers un mix de production énergétique

C’est la direction que prennent nos voisins européens, Allemands, Italiens, Suisses, mais aussi Anglais: le Royaume-Uni s’engage dans un système énergétique moins intense en carbone – un mix reposant sur le nucléaire et le renouvelable. Il est grand temps qu’en France, nous ayons un sursaut en faveur des énergies renouvelables. C’est encore loin d’être le cas si on en juge par les revirements politiques, notamment sur le photovoltaïque et l’éolien. La méthode Coué employée par les pro-nucléaires peut faire illusion en France, mais plus ailleurs ! La Chine et Taiwan produisent aujourd’hui la plupart des panneaux photovoltaïques vendus au niveau mondial. La Chine – qui par ailleurs il est vrai a de nombreux projets de construction de réacteurs nucléaires – est aussi le leader mondial de l’installation de parcs éoliens. Soyons lucides, personne ne nous attendra dans cette compétition qui s’engage.

Le mix énergétique, c’est le mix de la production: réduire la part de l’énergie nucléaire et augmenter celle de l’éolien, du solaire, de l’hydroélectricité. Alors que pour le moment, notre production électrique reste largement dominée par le nucléaire (à près de 75 pour cent), les énergies renouvelables n’en représentent que 15 pour cent : l’hydroélectricité (12,4 pour cent) y domine largement tandis que l’éolien n’atteint pas 2 pour cent et que le photovoltaïque est pratiquement inexistant (0,1 pour cent). La marge de progression est donc colossale. Pour valoriser le potentiel de toutes les différentes énergies renouvelables, y compris la biomasse et la géothermie, il est indispensable que nous ayons aussi un mix de la recherche sur l’énergie. Notre budget recherche reste aujourd’hui presque exclusivement consacré au nucléaire. Nous devons le diversifier pour baisser à 50 pour cent la part du budget dévolue au nucléaire (fission et fusion inclues). C’est pour cette raison que je suis d’avis que pas un euro de plus ne devrait être accordé à ITER : d’accord pour la recherche nucléaire, à la fois fusion et fission, mais elle doit se faire à budget constant pour laisser la place à la diversification. Les Allemands sont, à ce sujet, déjà loin devant nous. Cela fait plus de dix ans qu’ils ont fait de la recherche sur les énergies renouvelables une priorité: en 2011 le budget a augmenté pour permettre le financement de près de 150 projets de recherche, notamment pour l’énergie éolienne en mer et les centrales solaires thermiques. Inutile de dire qu’en France, il nous faudra davantage que des effets d’annonces ou des changements de noms (cf. le CEA qui est devenu le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives) pour amorcer un véritable tournant vers une nouvelle politique énergétique.

La solution passe aussi par la sobriété et l’efficacité énergétique. Il est évident qu’il nous faut, en plus de la création d’un véritable mix énergétique, repenser notre consommation. Réfléchir à la sobriété énergétique, c’est adapter nos comportements à la nouvelle donne énergétique, prendre conscience des enjeux liés au changement climatique et à la rareté des ressources. Nos modes de consommation sont en effet énergivores : ce que nous pourrions appeler notre « consommation de veille » (nos appareils continuellement allumés en mode veille) est responsable du fonctionnement de deux voire trois centrales nucléaires! Mais le poids de la réduction de la consommation d’énergie ne doit pas uniquement peser sur le consommateur. Pour progresser vers la sobriété énergétique, il faut permettre au consommateur de mieux gérer sa consommation – avec toutes les précautions que nous devons prendre à propos des nouveaux compteurs dits « intelligents » qui sont en phase d’installation et dont l’efficacité pour la réduction énergétique reste à démontrer. Nous devons aussi accroître l’efficacité énergétique de nos équipements et de nos bâtiments. En effet, la consommation d’énergie liée aux bâtiments représente une part considérable de la consommation totale. Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments suppose d’améliorer le système de chauffage, l’isolation, l’installation de double vitrage… Dans ce domaine, des normes minimales existent depuis une directive européenne de 2002. Cependant, comme le bilan de ces premières années d’efforts en vue de l’efficacité énergétique reste insuffisant, la Commission européenne vient de proposer, en juin, une nouvelle directive visant à renforcer les normes et à adopter des mesures plus contraignantes afin d’engager l’UE vers une véritable sobriété énergétique.

La politique énergétique doit être européenne

L’énergie est un domaine européen par excellence: pour des raisons de ressources, d’approvisionnement et d’efficacité, la politique énergétique doit être développée à l’échelle de l’Union européenne. En décembre 2009, l’adoption du paquet climat fixait des objectifs ambitieux à l’horizon 2020, les fameux trois 20 : 20 pour cent de réduction des émissions de gaz à effet de serre, 20 pour cent d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique et 20 pour cent d’augmentation de l’efficacité énergétique. Depuis, à l’échelle française (grenelle de l’environnement), européenne comme mondiale (sommet de Copenhague, Cancun), nous avons accumulé les déceptions et le bilan est plus que mitigé.

Il y a bien plusieurs grands projets d’infrastructures à l’étude comme celui d’un super réseau électrique en Mer du nord qui relierait les différentes centrales éoliennes offshore ainsi qu’une nouvelle proposition de la Commission européenne pour renforcer l’efficacité énergétique et adopter davantage de mesures contraignantes, mais la politique énergétique européenne reste brouillonne et sans vision commune pour l’avenir énergétique. Le manque d’unité a trouvé une nouvelle occasion de s’exprimer au lendemain de la catastrophe de Fukushima. Alors que l’idée des stress tests sur les centrales nucléaires européennes faisait l’unanimité parmi les Etats européens, plus de trois mois après Fukushima aucun progrès sur des stress tests véritablement contraignants supervisés par l’Union et évalués entre pairs n’est à enregistrer! L’accord sur les stress tests est un accord à minima qui révèle le manque d’ambition dans la gestion du risque et les normes de sécurité, qui devraient pourtant être mutualisées à l’échelle européenne.

Production décentralisée, développement local et aménagement du territoire

Enfin, notre avenir énergétique sera la production de proximité. Cela suppose la décentralisation. Une décentralisation bénéfique en termes d’emploi non-délocalisables. A l’inverse du modèle très centralisé que nous avons depuis des décennies, nous devons penser local! L’avantage des énergies renouvelables est qu’elles ont un potentiel de développement local. La production de proximité permet de réduire les coûts, à la fois économiques et environnementaux (exemple de l’huile végétale ou de la filière bois, de la géothermie, des hydroliennes ou de l’utilisation des courants marins) et de favoriser la combinaison des différents modes de production. Elle promeut aussi un nouveau modèle économique dans lequel les PME ont toute leur place. Evidemment cette politique doit être couplée à l’aménagement du territoire, il ne s’agit pas de mettre ces productions n’importe où mais de rétablir une production de proximité concertée et durable.

Le développement de ce mix énergétique et la réorganisation de la production sont aussi bénéfiques en termes d’emplois. Si les énergies renouvelables créent et vont créer des emplois, elles permettront aussi, et surtout, d’en maintenir au niveau local. D’ailleurs, que l’on se rassure : il y aura aussi du travail pour des années dans le nucléaire, même dans le cas d’un scénario de sortie de cette technologie. Le gouvernement, qui avance régulièrement l’argument des dizaines de milliers d’emplois que représente le nucléaire (de 40000 à plus de 120 000 emplois en comptant les emplois indirects), devrait se pencher sur le nombre d’emplois que nécessiteraient le démantèlement, la surveillance des réacteurs et la gestion des déchets radioactifs. Le décret publié jeudi 28 juillet, annonçant la décision de reprendre l’entreprise de démantèlement de la centrale de Brennilis, à l’arrêt depuis 1985, nous engage pour des années de travaux et de gestion des déchets puisqu’on estime qu’environ 100 000 tonnes de déchets seront engendrés au total par la déconstruction de la centrale. Le chômage technique n’est donc définitivement pas à l’ordre du jour !

(1) Sondage réalisé au Japon par le quotidien Tokyo Shimbun: 82 pour cent des personnes sondées souhaitent le démantèlement des réacteurs ; en France, sondage vivavoice des 16 au 18 juin auprès de 1005 personnes : 60 pour cent pour «une sortie progressive du nucléaire».

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Mon conseiller général aime le crédit revolving.

site possible pour la navette fluviale ?

La réduction des dettes et des déficits doit être au coeur de toutes les politiques. Personne ne peut plus ignorer la gravité de la situation. Continuer à financer nos investissements d’avenir tout en protégeant notre système social devient difficile dans ce contexte et tous les choix sont cruciaux, chaque dossier doit être examiné avec vigilance et précision.

Visiblement, Yannick Haury semble oublier cette réalité financière car il déclare dans un entretien à Ouest France (22/07/11) concernant le projet de navette fluviale entre Saint Brévin et Saint Nazaire, projet uniquement pour les pontons pré-estimé par le CG à plus de 2 millions € :

J’ignore quel sera le montage financier, mais c’est vrai que ce serait un plus pour la commune.

C’est donc avec beaucoup d’inquiétude que j’ai relu l’article. Je partage la seconde partie de la phrase car tout serait un plus pour la commune mais la question fondamentale aujourd’hui est  : comment je finance ce plus ? Et ce plus est-il indispensable ? Ignorer ce point essentiel c’est un manquement grave à la fonction, c’est faire preuve de beaucoup de légèreté avec nos impôts. Je rappel que le Conseil Général les a déjà augmentés pour réussir à boucler le budget 2010. Des élus historiques utilisent sans fin la dette collective comme les ménages surendettés utilisent sans fin le crédit revolving.

Mr Haury qui cumule les fonctions exécutives (Maire, président de la CCSE, président du SCOT et Conseiller Général) ne doit pas ignorer non plus que les habitants de St Brévin cumulent aussi les fonctions de contribuables de la commune, de la communauté de communes, du département (et de la région et de la nation !).

Des propos désinvoltes et graves. Un comportement peu responsable à mon sens dans le contexte actuel de crises. J’avais lors de la campagne des cantonales pris position contre ce projet, non pas parce qu’il est mauvais, au contraire avec des finances saines je serai le premier à le soutenir mais parce qu’il y a d’autres priorités d’investissements.

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Sélection des présidentiables, quels critères ?

Vue de la nébuleuse d'Orion composée à partir d'une image du télescope Spitzer

L’élection présidentielle 2012 est déjà dans tous les médias, avec son lot de rumeurs et de petites phrases, les premières promesses aussi mais peu de débats, que voulez-vous, c’est ça les médias immédiats combinés avec la société du spectacle. Cette élection repose sur le triptyque, une personne, son projet et le pays. Cet alliage subtil s’appuie sur un constat objectif de la situation du pays dans son environnement (la Vérité), sur une vision pour demain (la volonté du projet) et la capacité du futur(e) président(e) (voila que j’écris en eelv !…) à mener la nation.

Recrutement et profil du candidat.

Comme pour tout recrutement, il faut préalablement définir le poste, y coller des qualités pour tenir la fonction et ensuite passer les entretiens avec la grille et les filtres qui permettent de découvrir le meilleur pour ce travail.

Par ces temps agités, ces crises systémiques sans pilote, ces quotidiens rendus difficiles et nos horizons très gris, nous aurons besoin d’un cap sur le long terme pour retrouver envie et cohésion nationale. Des qualités requises pour le poste s’imposent déjà :

  • le courage de dire la vérité, (j’ai déjà écris sur ce point)
  • la cohérence du discours et des actes depuis plusieurs années,
  • et donc l’ authenticité de la personne, qui correspond aussi à sa vie profonde.
  • vous pouvez ajouter ici les qualités que vous jugez indispensables à un présidentiables…

Cohérence, authenticité, courage de dire la vérité sont les premières qualités que j’utilise pour filtrer les candidats potentiels dans cette période de décantation pré-électorale.

– Bien sur, François Bayrou a montré à travers sa démarche et ses propositions depuis 2002 qu’il avait ces qualités.

– Jean Louis Borloo essaierait-il de marcher dans les traces de Bayrou s’il avait eu son poste de premier ministre ? Non, et cela prouve qu’il est aujourd’hui incohérent, qu’il perd son authenticité et qu’il n’a pas eu la vision nécessaire. Seulement le courage  du vexé.

– Puisque Borloo veut incarner une deuxième droite, il sera confronté à son ancien patron, Nicolas Sarkozy qui pense, lui, être seul candidat à droite. Courageux, il l’est mais pas pour dire la vérité, pour dire des bouts de vérités opportunes, de l’instant, celles qui font briller, celles qui plaisent tendance sondage.  C’est donc un tourbillon d’incohérence depuis 4 ans, en cela c’est son authenticité et sa cohérence car la fin justifie les moyens.

– Le populisme semble être un de ses moyens, la réponse simpliste (YAKA) à des sujets complexes.  « Les terres frontistes » et la vague bleue Marine adepte du principe, diffusent quelques vérités sur fond de racisme ancré, de repli identitaire pour rapidement parler à ceux qui souffrent des crises ou qui ont peur de l’avenir. Cohérence de la filiation, authenticité extrême masquée par des sujets laïcs, républicains…

– Passons à gauche, le club des 6 n’est pas publié par la bibliothèque rose car la primaire PS, malgré les démentis manifestes de tous les protagonistes qu’il n’y aura pas de primaire ad hominem et déchirante (démentis révélateur d’envies carnassières…), risque bien de finir comme le congrès de Reims, car quand on s’est traité de voleur et de tricheur, difficile de faire réellement cause commune ensuite. Chacun semble assez cohérent et authentique dans le courant qu’il incarne au sein du parti, il y aura donc un problème au moment d’incarner le projet commun. On en revient toujours aux tourbillons créés par les courants divergeants. Un discours de vérité peut-il naitre ? Je ne le crois pas.

– Toujours à gauche, (puisqu’EELV choisit de changer la politique et la société en s’ancrant à gauche) Eva Joly fait-elle montre de ces qualités ? A cohérence, je préfère opportuniste ambitieuse même si elle est très cohérente dans l’appropriation du discours ultra-gauche pour plaire et remporter ainsi la primaire EELV. Courageuse, on peut le penser, authentique, je ne sais pas.

– Encore un peu plus à gauche, Jean Luc Mélanchon assume un parcours cohérent, assez authentique même si son discours/projet du Front de gauche se fonde sur sa vérité, la vieille idéologie communiste.

Je fais volontairement l’impasse sur quelques autres candidats il y aura, je le crois, moins de monde qu’en 2007.

Ainsi, selon ces 3 critères, discours de vérité, cohérence de la parole et des actes, et authenticité de la démarche, passe en tête cette première étape de sélection, François Bayrou ensuite JL Mélenchon, après peut-être, Valls, Hollande, puis le peloton et décroché Joly et Sarkozy.

A suivre et à compléter pour analyser ce complexe alliage, personnalité/projet/pays.

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François Bayrou, premier de cordée.

 

François Bayrou avec des militants MoDem à Angers - Juillet 2011

J’imagine qu’un français lambda, bien loin des positionnements politiques et survolant les grands titres doit se dire que c’est le bien compliqué au centre. Pour éclaircir le sujet, il faut dire que droite et gauche existent parce qu’il y a un centre et ensuite poser cette question première à un « centriste » pour savoir s’il usurpe ou pas le terme : Etes-vous indépendant de l’UMP et du PS ou en êtes-vous un supplétif ?

Coup d’ARES !

C’est en quelques sorte la question qui était posée à l’Alliance Centriste réunit en Congrès à Angers. Jean Arthuis et les adhérents ont préféré l’indépendance et la consolidation d’un centre large à la proposition de Borloo, Morin et Bockel d’une ARES deuxième droite soumise à l’UMP.

Pour moi, François Bayrou est le premier de cordée dans toute ces « chapelles centristes », celui qui a eu le courage dès 2002 d’ouvrir la voie pour un centre large et indépendant, libre des noyaux durs de l’UMP et du PS. Jean Arthuis semble être celui qui a joué au second de cordée, il suit le premier sans perdre de vue les suivants.

Nous avons rencontré François Bayrou samedi matin avant sa venue à ce Congrès et il précisa quelques points :

  • Cette famille politique sera bientôt rassemblée.
  • Le pays est en situation d’urgence,
  • Dans notre programme, il n’y aura pas de promesses abusives.
  • Dire la vérité au pays, sera la condition nécessaire du redressement et de sa reconstruction.

A la question d’un militant voulant connaitre le leader le plus légitime pour conduire ce centre rassemblé, François Bayrou a répondu, « le plus authentique ».

Cette famille politique se rassemblera autour de ses valeurs et convictions à 3 conditions annoncées à la fois par Bayrou et Arthuis :

  1. Rassemblée par le choix de l’indépendance,
  2. Rassemblée autour d’un projet,
  3. et sans exclusive en son sein.

http://www.dailymotion.com/video/xjocq3

A la porteé nationale du choix de l’AC samedi s’ajoute une question locale. Car lors des dernières élections régionales, deux responsables du Mouvement ont opportunément rallié la majorité présidentielle car ils ne croyaient pas dans la stratégie d’indépendance et d’ouverture de Bayrou disaient-ils. Samedi à Angers, le refus de l’Alliance Centriste de rejoindre Borloo et sa deuxième droite s’appuie sur une quasi unanimité des votants sauf une abstention et un contre, peut-être que ces deux personnes sont les mêmes ? Cela serait logique et augurerait de leur départ vers l’ARES, mais logique et opportunisme ne font pas toujours bon ménage. Dans le cas contraire ce retournement de situation doit marquer la primauté des comportements  cohérents. Notre combat politique est aussi celui d’un combat contre le cynisme en politique, il faut donc faire confiance à ceux qui ont eu raison avant, depuis de début et qui n’ont pas trahi…Notre ouverture à tout ceux qui veulent construire cet arc démocrate, républicain et écologiste est réelle mais sans naïveté, avec de la mémoire et en accordant aux opportunistes la place qu’ils méritent… c’est la différence entre la vague et l’écume.

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Une belle équipe départementale.

Ma réponse favorable était logique lorsque Isabelle Loirat me demanda d’être son binôme et de participer à l’équipe départementale du Mouvement Démocrate de Loire Atlantique.

Une réponse positive en cohérence avec mon engagement politique. Un engagement qui repose en fait sur 3 dates majeures :

  1. Bien évidemment la période de la campagne présidentielle de 2007 et la création du Modem, un partage d’analyses et d’idées. Je crois que c’est le moment d’inflexion de la vie politique actuelle.
  2. 2002 est l’autre moment marquant de la vie politique, il y a le 21 avril bien sur, mais la date qui a certainement décidé de mon soutien en 2007,  c’est presque deux mois avant, un certain 23 février, jour du meeting fondateur de l’UMP, ce projet d’un grand parti unique à droite. Ce jour là, Jean Louis Borloo signa des deux mains mais François Bayrou eut cette phrase puissante pour refus :  » Quand on pense tous la même chose, on ne pense plus rien « . Cette rébellion pour préserver le pluralisme m’a fait m’intéresser à l’homme.
  3. Tout le monde sait bien que le seul scrutin qui peut changer la direction, donner un nouveau projet au pays c’est le scrutin présidentiel. 2012 est donc la possibilité pour les français de changer de système, de changer de centralité.

Centriste Révolutionnaire.

Isabelle Loirat se définit comme écologiste centriste, à ce binôme qu’elle veut équilibré et complémentaire, j’apporte mon  » centrisme révolutionnaire « .

Centriste Révolutionnaire au sens du changement de centralité des projets. Non pas un projet centré sur l’argent, projet qui démotive par ses injustices croissantes ; non plus un projet centré sur l’Etat tout puissant qui déresponsabilise par ses lourdeurs et ses fausses égalités mais un projet centré sur l’homme avec sa primauté de la personne et de la solidarité par rapport à l’individualisme et au communautarisme.

Centriste Révolutionnaire au sens historique des attitudes politiques, car je participe au combat d’un système électoral bi partisan dépassé et sclérosé alors que nous avons besoin de pluralité dans notre société complexe.

Elaborer des propositions qui répondent aux besoins des citoyens de LoireAtlantique, répondre aux enjeux de demain, notre équipe départementale s’y emploie.

Philippe FINTONI

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