12 petites phrases pour commencer 2012.

Buon Natale CC - mariateresat - Flickr

Pour commencer cette nouvelle année, voici un mélange de citations, de bons mots et d’euphorismes pour rire, réfléchir ou méditer. Pour ma part je vous souhaite une année 2012 joyeuse, délicieuse, excellente, enrichissante, sereine et prospère.

1 – Rien ne plait au plus grand nombre, ni ne plait longtemps, que la juste représentation de la nature humaine.

2 – Je désapprouve totalement la duplicité du soleil qui, nous faisant de son coucher un grand show nostalgique, pratique au même moment, et sans scrupules, un lever triomphant sur l’autre versant de l’horizon.

3 – Quand on sombre dans l’age adulte, on a envie de s’individualiser un peu, moi je suis devenu individualiste hystérique.

4 – Quand j’emploie le mot « raciste », j’étends évidemment ce terme à toutes les formes de rejets hystériques de l’autre, l’autre pouvant être aussi bien le juif, l’homosexuel, le chevelu, le jeune, le vieux, le 78 et bien sur la femme.

5 – La politique c’est pas compliquée, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour cela il suffit juste d’avoir une mauvaise mémoire.

6 – On a eu deux Napoléon, Napoléon 1er et le second en pire.

7 – Merveille d’équilibre que la nature ! Les 33 degrés qui séparent le climat de la Côte d’Azur de celui de l’Ecosse sont rigoureusement compensés par les 33 degrés qui séparent le rosé de Provence du Malt Whisky.

8 – Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme perverse et même une âme mauvaise, c’est d’avoir une âme habituée.

9 – Mon principal motif d’espoir pour l’avenir tient au fait que des gens ordinaires sont restés fidèles à leur code moral.

10 – Le crétinisme ne se limite pas à ce que l’on voit, il y a la partie immergée.

11 – L’avantage de vivre en couple c’est que l’on a quelqu’un sous la main à qui l’on peut reprocher d’avoir été une entrave à des projets que l’on aurait de toutes façons pas réalisés.

12 – Joseph a toujours reproché à Marie d’avoir accouché juste le jour de Noël, sans lui laisser le temps de trouver une baby-sitter pour le réveillon du Jour de l’An.

 

1 – Samuel Johnson 2, 7, 11, 12 – Grégoire Lacroix 3, 4 – Pierre Desproges 5, 6 – Coluche     8 – Charles Péguy 9 – Georges Orwell 10 – Boualem Sansal

 

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Préjugés, valeurs, discriminations et vivre ensemble.

Un sujet incontournable pour notre avenir devra être débattu lors de la prochaine campagne, le vivre ensemble. Car pour sortir de la crise économique, nous devrons retrouver une véritable cohésion sociale, élément clé de la performance d’un pays, d’un groupe. Articulé autour d’un projet qui donne du sens à chacun, le vivre ensemble c’est partager un effort commun juste.

Le vivre ensemble, sujet crucial parce qui est mis à mal depuis des années.

Avant de trouver des solutions pour renouer les fils entre nos aspirations individualistes et le partage d’un projet et d’un avenir commun, voici un état des lieux d’une société qui se fragmente.

Un rapport du Credoc toujours d’actualité, même s’il date de 2009 « Conditions de Vie et Aspirations des Français » présente le degré de préoccupation de l’opinion vis-à-vis de la pauvreté, des discriminations, de l’insécurité, des quartiers dits « sensibles », des inégalités de revenus…Ce dossier apporte aussi un éclairage complémentaire sur le regard que nous portons sur les quartiers « sensibles » et sur les discriminations, c’est en partie déterminé par nos valeurs et notre vision du monde.

Les quartiers dits « sensibles » ne laissent pas l’opinion publique indifférente puisque 84 % des sondés se disent préoccupées. Des éléments sont jugés positifs comme le fait de penser qu’il y existe une forte solidarité entre les habitants, que les associations y sont nombreuses et dynamiques qu’on peut y trouver de nombreuses opportunités pour monter des projets.

Mais les points négatifs sont ancrés, chômage et délinquance dominent dans la perception  et 9 personnes sur 10 pensent qu’il faudrait y améliorer le cadre de vie via des espaces verts, équipements sportifs…

Révélateur du découplage entre réalité et perception, une majorité considère que la situation s’est dégradée ces dernières années dans les quartiers difficiles. Majorité composée par les seniors, les ruraux, les personnes au foyer, et les non-diplômés, des catégories sociales qui déclarent elles-mêmes ne jamais aller dans ces quartiers, et qui disent également ne pas connaître de proches qui y résident. A l’inverse, les habitants de ces quartiers sont plus mesurés et moins sévères sur la situation.

Le point de rassemblement est l’attente d’intervention de l’Etat pour améliorer cette situation en facilitant l’égalité des chances entre ces quartiers et le reste du pays. L’éducation et l’aide aux enfants en difficultés est plébiscité, l’orientation et l’insertion professionnelle également.

l’Etat doit donc s’appuyer sur les habitants, les associations, les médiateurs sociaux considérés comme les plus compétents pour améliorer la situation. La présence de vrais services publics est demandée, une police de proximité pour la prévention et des actions répressives adéquates sont attendues mais la solution réside dans la création d’emplois et d’aides aux entreprises.

88% de la population préoccupés par les discriminations.

Le lieu où l’on réside est déjà un marqueur de différenciation sociale. Une majorité pense que les discriminations dans l’accès à l’emploi et au logement sont très fortes. En outre l’enquête montre que les jeunes sont davantage sensibles aux discriminations selon la couleur de la peau et selon l’orientation sexuelle. Les plus âgés sont davantage mobilisés par l’ostracisme à l’égard des personnes en situation de handicap.

La lutte contre ces discriminations qui heurtent globalement l’opinion, passe par l’Etat qui doit agir dans le secteur de l’emploi, du logement et de l’école, à travers son rôle éducatif et lieu propice pour combattre les préjugés.

Cette enquête comme je le disais en introduction, apporte un éclairage en ajoutant aux facteurs socio-démographiques (Age, revenu, position sociale, éducation…) le système de valeurs partagées par chaque groupe social. Un mapping est né en établissant un premier axe satisfait/Insatisfait de sa condition de vie personnelle et un second axe, qui oppose moderniste/traditionnaliste sur les sujets de société (famille, mœurs, progrès…)

Je vous laisse découvrir à travers les graphiques, les valeurs et jugements des principaux groupes de populations identifiés dans cette enquête.

Les différentes catégories sociales dans l’Espace général des opinions

Les mesures qui semblent efficaces pour améliorer la situation dans les quartiers « sensibles »

Les interlocuteurs qui semblent les plus compétents pour améliorer la situation dans les quartiers « sensibles »

Les discriminations qui sont jugées les plus préoccupantes

Lutter contre les discriminations c’est rejoindre l’idée de justice et d’égalité des chances. C’est donc se préoccuper du rôle social des institutions privées et publiques, de les réguler, de les corriger pour sortir de la société d’inégalités qui, sous l’impact durable de la crise, avive les sentiments d’injustices.

Comment vivre ensemble ?

Comment concilier nos aspirations individuelles et la vie en société ? Qu’est-ce qui nous rapproche et qu’est-ce qui fera nous sentir égaux dans la société tout en cultivant nos différences ? C’est ce vaste chantier qui s’ouvre à nous, redéfinir le vivre ensemble.

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En lisant le journal du Pays de Retz…

Drapeau du Pays de Retz

Le courrier des lecteurs donne la parole à Marie Piveteau, gérante associé du Manoir de l’espérance (chambres d’hôtes…) qui dénonce intelligemment le gaspillage des brochures d’informations touristiques éditées par chaque collectivité, au lieu de mutualiser pour le bien des finances et de l’environnement. Elle s’élève également contre un tarif de 125 € demandé par l’office du tourisme pour l’insertion d’information. Il y a quelques mois déjà, Marie Piveteau alertait sur la confusion des genres et la concurrence déloyale du département pour des chambres d’hôtes.

Ces faits sont révélateurs du mélange des genres pratiqué par des collectivités. Elles sont au service des entreprises, elles ne sont pas entreprise. Les collectivités sont garantes des deniers publics, pas dépensières pour le plaisir de faire comme si elles étaient des entreprises privées, chacun son métier, chacun sa mission.

En parlant de collectivité, pour le ponton de la navette fluviale, j’avais raison.

Lors des élections cantonales de mars dernier, j’étais le seul candidat à m’opposer ouvertement à l’ouverture d’une navette fluviale entre Saint Brévin et St Nazaire et à la construction de pontons. Nous n’avons pas les moyens financiers actuellement pour cette opération, les millions d’euros d’investissements doivent s’orienter vers le soutien aux familles, tel était mon propos. La candidate PS sortante portait le projet, son concurrent principal et nouveau conseiller supportait également ce dossier. Le Conseil Général vient de retirer ce chantier des prochains investissements pour les raisons que je défendais pendant la campagne. La prochaine fois, votez pour ceux qui avaient raison avant, pour ceux qui ne font pas de promesses mais des choix prioritaires dans le contexte actuel.

Bon Noël à tous,

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Savez-vous pourquoi Mélenchon n’aime pas Bayrou ?

Visuel d'un billet du FDG contre Bayrou - cc FDG2012

Jean Luc Mélenchon et le Front de Gauche à l’évidence n’aiment pas François Bayrou et le Mouvement Démocrate. Qu’est-ce qui motive cette révulsion et cet acharnement à notre encontre ? Car le premier a dégainer réagir à l’annonce de candidature de Bayrou fut Mélenchon, le qualifiant d’adversaire et comme le dit l’Express, il ne se passe pas un jour sans qu’il tape sur le leader du Modem. Comme le démontre magistralement notre ami blogeur démocrate, l’argenteuillai sans frontière, le Front de Gauche poursuit avec constance et application sa campagne de désinformation (avec également le soutien de son ami Arnaud Montebourg). Pas moins de 8 billets publiés en 2 jours contre le Modem et Bayrou sur les site de campagne de Mélanchon.

Certains diront qu’entre mouvements politiques différents, opposés, il est normal de s’attaquer. Sauf qu’il y a une fixation et une animosité palpable. Lors des précédentes campagnes électorales des régionales ou cantonales, les seuls militants qui refusaient de nous serrer la main lors des tractages étaient ceux du FDG ; mais qu’est-ce qu’on leur dit sur nous dans leurs réunions de sections, quel message passe le commissaire politique ?

Mélenchon n’aime pas Bayrou parce qu’ils font la même analyse.

Tous les deux ont depuis bien longtemps compris que le principe de parti unique à droite comme à gauche est un artifice qui va s’étioler. Le PS et l’UMP ne peuvent perdurer. Les 5 courants au PS, les 3 à l’UMP sont des additions impossibles de poireaux et de carottes. Cela fonctionne encore grace à un scrutin électoral qui favorise les ambitions personnelles dans une atmosphère d’animosité, si ce n’est de haines internes.

Mélanchon le néo-révolutionnaire n’aime pas les réformistes.

Jean Luc Mélenchon veut tirer le PS vers une gauche ancienne, mélange de propositions à la fois révolutionnaires et conservatrices. Il redoute donc que les réformistes choisissent un autre chemin, celui proposé par François Bayrou, un autre projet de société porté par une nouvelle majorité centrale, composée de personnes compétentes et motivées.

Les réformistes qui s’entendent sur l’essentiel, peuvent aujourd’hui s’unir pour l’intérêt général, les français peuvent le leur demander en votant François Bayrou.

 

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La Bretagne réunie, oui.

L’association Bretagne Réunie organisait samedi 3 décembre à Nantes son assemblée générale, élisait son nouveau président, Jean-François Le Bihan,  et profitait de cette occasion pour questionner les partis politiques sur leur position pour la réunification de la Bretagne. Je représentais le Mouvement Démocrate 44 lors de ce débat.

A la question, le Modem est-il favorable ou non à la réunification ? Nous répondons oui pour deux principales mais à deux conditions.

Nous y sommes favorable, et ce discours était déjà tenu par François Bayrou en 2007, car cette attente de reconnaissance est en cohérence avec nos valeurs et notre projet politique.

Nous considérons qu’il est important pour le vivre ensemble de reconnaitre les singularités et dans le cas présent, l’identité bretonne doit s’affirmer également à travers sa véritable géographie. C’est la reconnaissance dynamique des particularités, d’un patrimoine national.

Deuxième raison, pourquoi être favorable à la Bretagne réunie ? Parce que l’Europe. L’identité bretonne doit aussi s’affirmer à travers une région forte, pas seulement culturellement, mais aussi politiquement et économiquement. Une Europe forte, cohérente, solidaire, se constitue d’Etats équitablement reconnus et eux mêmes constitués des régions fortes et dynamiques. Cette volonté fut portée par Patricia Gallerneau pour le Modem, membre de Bretagne Réunie, lors des élections régionales.

Alors, comment y parvenir ?

La première condition c’est de donner les moyens d’exprimer sa singularité, de donner les moyens à une nouvelle région Bretagne forte de s’exprimer. La loi actuelle doit être changer pour permettre seulement aux citoyens de Loire Atlantique de se positionner. La décision pourra être prise par l’Etat à travers une réorganisation vaste des régions du grand ouest. Il faut donc une volonté politique forte pour modifier la loi. Nous l’avons.

La deuxième condition, avoir une approche globale. On ne peut pas seulement déplacer administrativement le 44 sans changer la structure des autres régions limitrophes. Au lieu de favoriser des métropoles fortes dans la réforme territoriale, il fallait favoriser la constitution des grandes régions. Nous considérons que les propositions de passer de 6 régions grand ouest (Bretagne, PDL, Poitou-Charente, Centre, Basse Normandie et Haute Normandie) à 4 régions sont assez pertinentes.

Lors du débat, Emile Grandville représentant du Parti Breton exprimait un forme de pessimisme face à la frilosité et au statu quo opéré par l’UMP ou le PS sur cette question.

Je précisais donc que sur ce sujet comme pour d’autre, il fallait choisir le candidat qui proposait une alternative politique dans un climat de cohésion sociale et loin des clivages classiques, qu’il fallait donc choisir François Bayrou et une majorité nouvelle.

Une campagne pour la réunification pleine d'humour et très locale pour les galettes de St Michel Chef Chef

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Sur la dette, le PS se mord la queue.

Si je soutiens depuis 2007 François Bayrou c’est en partie pour son discours de vérité sur le sujet de l’endettement. La triste réalité prouve à chacun qu’il disait vrai. Le sujet est encore plus brulant, c’est donc avec attention que j’écoute les discours de l’UMP ou du PS sur ce sujet.

L’UMP et Nicolas Sarkozy nous avaient promis un règle d’or qui reste assez molle, sans véritable ambition.

Et puis là, d’un coup, après les primaires, le PS découvre l’ampleur de la crise économique et le trou abyssal de la dette.  Le projet du candidat Hollande est remis à plat (belle preuve d’anticipation et de connaissance du contexte global, je n’ose pas dire cynisme des promesses électorales)  et dans le même temps, les socialistes lancent une campagne sur la dette et elle est formidable.

Je trouve leur campagne formidable car elle est instructive.

Capture écran, outils de campagne PS

Instructive premièrement au sens, prise de conscience du problème, en parler c’est important et vaut mieux tard que jamais.

Instructive car cette campagne prouve que ce dossier oublié par le PS, mais qui est central pour Bayrou depuis des années doit être exploité pour lutter contre l’ennemi qui venait du centre.

Instructive aussi car on retrouve le PS sur les fondamentaux de l’affrontement bloc contre bloc, moi c’est bien, l’autre c’est mauvais, et sur la dette c’est la faute aux autres. Le PS a en partie raison sur l’aggravation de la dette par les années Sarkozy, la crise n’expliquant qu’1/3 de l’accroissement. Mais c’est vite oublier les milliards de promesses électorales de Ségolène Royal en 2007. Instructif de manipulation visuelle avec ce graphique qui prouve également que le PS pilotait une dette à hauteur de 57 % du PIB, on peut s’enorgueillir d’être passé de de 59,5 % à 57,1% il n’en reste pas moins une dette de 700 milliards €.

Aujourd’hui, une dette de 1700 milliards € en 2011.

Mais regardons l’avenir et les propositions pour solutionner ce problème. Le PS propose de supprimer 50 milliards d’avantages fiscaux et d’en allouer la moitié (25 milliards) pour résorber la dette et 1/3 des recettes apportées par la croissance (calibrée à 2,5%, on croirait lire du Christine Largade, syndrome FMiste ?). Croissance basée sur une politique de la demande, avec des emplois qui viennent d’où, et bien en particulier 300.000 emplois jeunes financés par l’Etat…qui n’a plus d’argent mais qui empruntera, le chien qui se mord la queue !

 

 

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Eva Joly peut se retirer la tête haute.

Je trouve bien triste et très dommageable pour tous l’épisode des tractations entre le PS et EELV pour négocier entre eux des places de députés.

La méthode, les rebondissements, les salto arrières, roulades, et autres rhétoriques verbales ne font pas illusions et l’électeur lambda assiste à un piètre moment politique ; c’est donc très dommageable pour la politique dans son ensemble, cela n’améliore pas l’image déjà très négative de la fonction.

Un bloggeur écolo démocrate résume assez bien le fond, peu importe les idées pourvu que l’on ait la place. En tout cas du point de vue de Cécile Duflot.

Dommageable et triste aussi car un courant nouveau en France s’avançait à côté du Modem pour faire de la politique autrement et nous n’étions pas trop de deux mouvements pour bousculer et changer le système bipolaire en place, pour changer un mode de scrutin injuste et inéquitable, pas renouveler les visages…mais les représentants du « peuple de l’écologie » façons JV Placé viennent de choisir un chemin à l’ancienne.

Je pointais déjà ce risque il y a deux ans dans ces billets : rassemblements de écologistes, indépendants ou à gauche ? et Europe Ecologie, le choix de couper le cordon avec le PS.

Maintenant qu’EELV renie son programme anti-nucléaire, renie son engagement à renouveler la pratique politique dont l’anti-cumul de mandat, que reste-t-il comme crédibilité à Eva Joly dans cette campagne présidentielle ?

N’oublions pas qu’elle doit sa victoire sur Nicolas Hulot lors de la primaire de ce parti à un discours intégriste radical, en particulier sur le non au nucléaire, position réitérée la semaine dernière lors des négociations avec le PS. Elle qui a prouvé son intégrité professionnelle, qui a du caractère, va-t-elle poursuivre sa route vers l’Élysée ?

Car on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, des circonscriptions négociées avec le PS et un candidat écologiste de gauche à la présidentielle.  EELV a négocié un groupe à l’assemblée avec une candidate déjà désignée, erreur.

La semaine de retrait médiatique post cacophonie fut peut-être utilisée par Eva Joly comme un moment méditatif sur la suite de son parcours politique avec maintenant deux options :

  • Soit elle reste dans la course présidentielle et doit se triturer les méninges pour trouver un positionnement encore crédible à gauche, pour elle et EELV et éviter un score désastreux.
  • Soit elle ne cautionne pas les reniements de son programme pour des circonscriptions, et conserve sa liberté, sa crédibilité par un renoncement à l’élection présidentielle.

C’est en ce sens qu’Eva Joly peut encore se retirer la tête haute.

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