Après le point Godwin, le point Colombani.

Depuis quelques jours nous sentons revenir dans les analyses politiques l’incontournable argument, l’indépassable argument, rien n’existe hors de la droite et de la gauche, donc hors du PS et de l’UMP.

C’est Thomas Legrand sur France Inter qui relance la rythmique du Sarkozy/Hollande Sarkozy/Hollande Sarkozy/Hollande, car rien d’autre ne doit exister. Trop dangereux. Dans son édito de vendredi matin, il reprenait son analyse  du système bi partisan actuel et annonçait le risque pour le pays d’élire Bayrou et une majorité centrale. Ce serait ouvrir la voie aux extrêmes !? J’ai déjà pointé cette étonnante et fertile imagination du chroniqueur, qui reprend un papier publié en septembre dans les inrocks.

Le CSA devrait s’inquiéter des dérives des temps de paroles accordés à l’UMP et au PS. Alain Lambert, ancien Ministre du Budget interpelle l’autorité indépendante sur cette confiscation des temps d’expressions. Imhotep déclare même que les médias mettent en danger la démocratie.

Souvenez vous de l’éditorial très engagé de Jean Marie Colombani 3 jours avant le 1er tour de 2007, le vote Bayrou danger pour l’équilibre démocratique du pays.

L’impératif démocratique devait exclure tous les autres courants politiques et surtout François Bayrou pour ne conserver le choix qu’entre N.Sarkozy et S.Royal. Peut-être rêve-t-il  en secret d’une France avec seulement Le Monde et Le Figaro dans les kiosques à journaux ?

Ce clivage simpliste dans un monde complexe retrouve de la voix. L’alternance, unique espoir pour le monde d’après, un retour en arrière comme changement.

Après le point Godwin, le point Colombani pour clore un débat et sauver le bipartisme.

La loi de Godwin dit :

Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1.

Le point Colombani pourrait être :

Plus une discussion dure longtemps sur la démocratie représentative, plus la probabilité d’entendre asséner l’impératif démocratique droite-gauche s’approche de 1.

Et c’est ainsi que vous retrouvez en conclusion de l’éditorial de Jacques Julliard dans Marianne (n°772 du 4 au 10 février 2012) un joli point colombani, (j’ai souligné les passages puissance 2) :

[Les sondages les plus récents, à mesure que l’on se rapproche de l’échéance, indiquent toutefois une tendance croissante à la bipolarisation. Si Nicolas Sarkozy finissait par s’en sortir au premier tour, le duel y gagnerait en clarté, donc en moralité politique. Ce serait bilan contre projet. L’alternative serait limpide pour l’électeur : continuer, ou tenter autre chose. ]

Vous apprécierez l’ouverture d’esprit et la capacité à penser l’avenir différemment, encore un journaliste qui va finir au Monde ou au Figaro, bipolaire on vous dit, bipolaire. Chers électeurs, respecter le travail des éditorialistes de toujours, une dualité limpide svp, car penser autrement, c’est pas possible.

François Bayrou face aux journalistes pendant la conférence de presse " Contre le surendettement tout pour l'emploi"

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Ne perdons pas de vue les priorités.

Malgré les mots « réforme », « changement » utilisés à toutes les sauces, l’UMP derrière N. Sarkozy et le PS derrière F. Hollande n’ont qu’une envie, que le statu quo et le partage en deux de la vie politique perdure.
Or la situation extrêmement critique du pays nous oblige à sortir de ce cadre, à sortir des habitudes et des pratiques.

Les français lucides sur les limites du bipartisme.

Dans une enquête publiée mercredi dans le Figaro, les français répondent que sur les sujets suivants, ni F Hollande ni N Sarkozy ne sont à même de :

* Baisser durablement le chômage,
* Faire sortir la France de la crise,
* Réduire la dette de la France,
* Réformer la France,
* Rassembler les français

Or, c’est bien sur ces enjeux que repose depuis plusieurs années le projet de François Bayrou. L’emploi et la réussite économique passent par la reconquête de notre production en France.
C’est en sortant de l’affrontement droite-gauche que nous trouverons les réformes justes et équitables pour tous.
C’est en constituant une nouvelle majorité centrale que nous rassemblerons les français.

Un pays uni, rien ne lui résiste.

François Bayrou au studio Web du salon des entrepreneurs

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Voter Bayrou, le vote triple impacte.

Je considère définitivement que le vote Bayrou offre une triple chance au pays.

Car hier soir, rien de moins que 8 chaines pour retransmettre l’intervention de notre mirifique souverain*, un peu comme pour les mariages princiers. Notre président presque candidat mais toujours très ministre (du budget, du logement, de l’emploi…) dont la désaffection n’est plus à dire après 5 années de virevoltes survoltées, nous annonce des mesures d’urgences à la hauteur de la crise, mais les français sont lasses de ses retournements incessants de décisions et d’annonces. Car gouverner c’est prévoir alors pourquoi ces annonces à 80 jours de l’élection.

Sa dégringolade dans les enquêtes d’opinions lui fait imaginer en off une possible défaite puis le ministre de l’intérieur rappelle qu’il a un moral d’acier et qu’il n’a pas de doute sur sa réélection. Et on peut penser que pour ce battant et ses troupes UMP, tous les moyens seront bons pour conserver le pouvoir.

A force de changement de cap, les passagers ont mal au coeur.

Pour le candidat Sarkozy de fin février, il devient urgent de contrer à la fois le positionnement haut de François Hollande et la dynamique solide de François Bayrou. Et donc hier soir, « le capitaine dans la tempête » donnait à l’équipage France un nouveau cap pour sortir des rugissants. Sauf que la capitaine ne semblait pas serein, assez brouillon, toujours à s’octroyer les idées des autres (la dette et le produire en France) pour répondre à l’urgence médiatique.

Un président réactif mais sans cap, les français n’en veulent plus. Alors par réflexe de balancier, les regards se portent vers Hollande. Mais pour beaucoup d’électeurs, comme dirait Montebourg, le problème de François Hollande (ce pourrait être son ex épouse zappée à la rétrospective du Bourget) c’est ce vieux parti socialiste qui ne se rénove pas. C’est aussi beaucoup d’hésitations et de revirements, comme pour la finance ennemie puis plus tout à fait si ennemie que ça.

Sauf que le réflexe d’alternance s’effrite, les français n’y adhérent plus comme avant.

En 2012, mieux encore qu’en 2007, François Bayrou offre aux français la possibilité du vote triple impacte. En choisissant le projet de Bayrou, vous éliminez Sarkozy, vous sortez enfin du bipartisme UMP/PS et vous offrez au pays la possibilité de réunir toutes les forces, les compétences et les bonnes volontés d’où qu’elles viennent pour produire en France, pour retrouver la meilleure éducation, pour reconstruire une démocratie digne de ce nom.

Le vote Bayrou c’est sortir du Sarkozisme, c’est sortir du bipartisme UMP/PS, c’est offrir au peuple français un projet fiable pour l’avenir.

François Bayrou dans les rues d'Angoulême, lors de sa visite au festival de la bande dessinée.

*cf Les chroniques du règne de Nicolas 1er, de Patrick Rambaud chez Grasset

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Le changement, « mantra » du PS.

La changement c’est maintenant, oui mais pourquoi faire ? comme dirait « manu » dans le sketche des inconnus. Pour du rêve nous dit François Hollande, rêver d’une France différente de celle du sarkozisme. Oui mais concrètement le changement proposé est en fait une simple alternance, un coup de volant ou d’essuie glace, rien de vraiment nouveau, transgressif.

L’idéologie semble toujours supplanter la réalité.

Car le programme officiel du PS de 2011 qui engageait normalement le vainqueur de la primaire est un classique du tout Etat assistant. Hollande depuis quelques temps souhaite s’en éloigner mais les derniers cafouillages et les dernières tensions montrent que rien n’est réglé au PS. Sur le sujet du financement, du budget, de la dette, le PS est mal placé pour condamner l’UMP.  Non seulement parce qu’ils étaient au pouvoir de 1997 à 2002, on a vu comment. Depuis dix ans, dans l’opposition, ils n’ont cessé de hurler et de manifester non pas pour que l’on dépense moins, mais pour que l’on dépense plus ! Et le programme de François Hollande est insoutenable.

Mais invoquer le changement comme un mantra ne suffit pas.

Parce que le changement ne se décrète pas, c’est un processus continu donc le slogan « le changement c’est maintenant » est en décalage avec la réalité.

Le changement est un processus complexe car l’humain est complexe et donc ce n’est pas  contrôlable.

Le changement survient par un changement d’état d’esprit, ce n’est ce qui caractérise le mieux le PS.

L’injonction « changer » provoque un reflexe de peur de perdre, peur de perdre ses repères, ses habitudes, surtout si le pourquoi changer est très flou !

Le PS aurait du proposer comme slogan : L’alternance c’est maintenant ». Car pour ce qui de changer, pour l’instant c’est raté. Toujours autant de courants et de propositions contradictoires, de guerres internes à cause du lourd héritage sclérosant.

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Diagnostique et traitement sont indissociables.

Je pense que l’élément incontournable qui instaure sur le long terme une relation de confiance entre un patient et son médecin est la capacité de ce dernier à déterminer le plus justement les causes de la maladie, et ensuite trouver le traitement adapté. Au constat des symptômes, le diagnostique est l’étape cruciale, ensuite vient le choix des soins pour retrouver la santé.

C’est seulement si mon médecin fait un bon diagnostique à travers les symptômes observés qu’il me prescrira le traitement le plus efficace. S’il se trompe dans son diagnostique, peut-être aurais-je par chance le bon traitement, sinon ce sera à côté, du temps perdu et la maladie qui continue.

Cette logique, analyse des symptômes, diagnostique puis solution de traitement, est peut-être la raison pour laquelle, médecins et pharmaciens verraient bien François Bayrou à l’Élysée.

Comment trouver et proposer la bonne solution quand on se trompe sur  les causes ?

Aujourd’hui de plus en plus de français comprennent que le seul à faire depuis bien longtemps le bon diagnostique de l’Etat du pays est François Bayrou. C’est donc logiquement ses propositions qui se révèleront les plus efficaces.

Produire, Instruire, Construire.

Un projet et 3 dossiers clés : Produire en France, Instruire pour retrouver la meilleure éducation, Construire une démocratie digne de ce nom.

Une méthode, un agenda qui fixe les objectifs à atteindre et qui planifie le travail de 2012 à 2020.

Un état d’esprit, la certitude de retrouver un chemin meilleur, la volonté de s’en sortir, la cohésion du pays.

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Triple A et élus triple C.

La dégradation de la note économique de la France de AAA à AA+ n’est malheureusement pas une surprise, c’est le moment de constater l’échec des politiques successives.

Certains manifestent contre les agences de notation. Ils feraient mieux de réclamer une agence de notation indépendante européenne. Car il est bien inutile de s’opposer au thermomètre quand on a de la fièvre.

Mon blog est enregistré et noté tous les mois par Ebuzzing. J’ai gagné prés de 400 places en 1 an (merci à vous) et donc j’en suis fier, parce que c’est normalement le reflet qualitatif de mon activité de blogueur. Mais si je baisse, dois-je m’insurger contre un système de calcul totalement inique, crier à la manipulation d’un groupe social média à la solde des blogueurs de gauche (qui sont largement représentés dans le haut du classement) ? Si la note de mon blog baisse, je n’ai qu’à m’en prendre à moi, c’est à dire à la qualité et à la régularité de mon travail.

De la responsabilité des gouvernements laxistes.

Et donc, ne nous trompons pas de cible. Au lieu de taper sur les agences, regardons qui à monter le niveau de la dette à plus de 1700 milliards € ces 15 dernières années, nous sommes rattrapés par le laxisme budgétaires des gouvernements successifs.

Nous n’avons plus notre triple A mais nous avons toujours quelques politiciens triple C.C comme calamiteux, consternants, corrompus, catastrophiques, courtisans, caricaturaux, comploteurs, conditionnés…

Un homme est sorti depuis plusieurs années du conditionnement intellectuel ambiant pour alerter en particulier sur le risque de la dette. Voici la conclusion de son intervention d’hier soir.

Maintenant, il est au moins deux certitudes : il faut changer de pratique, remettre les choses à l’endroit, en particulier remettre la production, le « produire en France » au coeur de toute la volonté de notre pays. Il faut bannir les promesses absurdes, insoutenables, qui prétendaient annoncer aux Français qu’il suffirait de changer les gouvernants pour voir de nouveau la baguette magique des dépenses se remettre à fonctionner à profusion.

Dans ces difficultés, les Français ont une chance, c’est d’être devant l’échéance qui leur permettra d’exiger de leurs futurs dirigeants qu’ils suivent enfin le chemin du redressement de notre pays. » François Bayrou

Gouverner c'est prévoir - François Bayrou

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La folie des soldes, symptôme malsain de la crise.

La période des soldes d’hiver débutera dans la majorité des départements, mercredi 11 janvier. A chaque saison, le phénomène soldes prend de l’ampleur. C’est révélateur d’une fuite en avant malsaine pour l’économie et c’est pervers pour tous les acteurs.

A la base, et principalement pour le secteur textile, la période des soldes saisonniers est le moment légal qui autorise le distributeur à vendre à perte  (c’est à dire en dessous de son prix d’achat net net + tva) les articles qui pénalisent son stock.

La mode est intraitable.

Comme pour d’autres univers, acheter et vendre de la mode, du textile, ce n’est pas une science exacte, il faut sentir les tendances, et même avec l’expérience et l’expertise de toute la filière, il y a toujours des « nanars », des couleurs, des modèles qui ne décollent pas et qu’il faut liquider, la mode est intraitable. Ce moment de fin de saison pour écouler ces mauvais stocks et aujourd’hui positionné au cœur de la saison et devient la principale période business.

70% des français ont retardé leurs achats.

La dernière enquête Ifop annonce que fin 2011, 70 % des consommateurs repoussaient leurs achats au moment des soldes. Phénomène de recherche du prix le plus bas nourrit par les communications des distributeurs et qui s’accélère avec la crise.

Le poids des soldes et promotions dans le chiffre d’affaires est en constante augmentation pour atteindre 40 % pour les chaines de centre ville, 44 % en hypermarché, 50 % en grands magasins et jusqu’à 70 % pour l’e-commerce.

Une fuite en avant qui fragilise le cycle économique.

Car il y a danger pour les distributeurs qui sont entrés dans cette course effrénée au toujours moins cher. Course qui coute cher, de plus en plus cher, course qui perturbe totalement les repères prix des consommateurs.

Aspirés par cette spirale régressive, les industriels répercutent cette pression sur l’emploi pour maintenir des marges acceptables (qui est un autre débat tout aussi fort). C’est soit une réduction d’effectif, soit une délocalisation.

Quelles solutions à terme ?

Il faut retrouver un cycle économique profitable pour les industriels, pour les différents circuits de distributions et pour les consommateurs.

Redonner à la période des soldes son sens initial, un moment de liquidation des invendus de la saison. Et donc, faire glisser la période des soldes, du cœur de la saison vers la fin de saison. Est-il logique de démarrer les soldes d’été un 26 juin, 5 jours après le début de l’été ? Le consommateur croit-il vraiment que le poids de soldes dans l’activité commerciale n’est pas anticipé et que les prix ne pas gonflés par anticipation ?

En sortant de la fixette prix en soldes, la concurrence devra retrouver les autres ingrédients de l’offre. Le consommateur a besoin de repère. Pour lui le prix juste c’est le meilleur rapport Qualité / Prix / Service -apporté via une innovation…- / Sens -véhiculé par le produit sur la responsabilité sociale de l’entreprise, l’image de la marque / Gain raisonnable pour la filière.

Ce pris juste devient son référent à partir duquel il considérera juste également un produit ou service plus cher si l’écart est jugé raisonnable, acceptable et justifiable.

Une enquête montrait déjà l’acceptation pour une majorité de français à payer plus cher un produit fabriqué en France par exemple.

La proposition du label d’information sur la part du produit  fabriqué en France va dans le sens de responsabiliser tous les acteurs de la filière, c’est plus honnête et plus pérenne que de faire croire que l’on peut vendre et acheter toute l’année en soldes.

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