La Bretagne réunie, oui.

L’association Bretagne Réunie organisait samedi 3 décembre à Nantes son assemblée générale, élisait son nouveau président, Jean-François Le Bihan,  et profitait de cette occasion pour questionner les partis politiques sur leur position pour la réunification de la Bretagne. Je représentais le Mouvement Démocrate 44 lors de ce débat.

A la question, le Modem est-il favorable ou non à la réunification ? Nous répondons oui pour deux principales mais à deux conditions.

Nous y sommes favorable, et ce discours était déjà tenu par François Bayrou en 2007, car cette attente de reconnaissance est en cohérence avec nos valeurs et notre projet politique.

Nous considérons qu’il est important pour le vivre ensemble de reconnaitre les singularités et dans le cas présent, l’identité bretonne doit s’affirmer également à travers sa véritable géographie. C’est la reconnaissance dynamique des particularités, d’un patrimoine national.

Deuxième raison, pourquoi être favorable à la Bretagne réunie ? Parce que l’Europe. L’identité bretonne doit aussi s’affirmer à travers une région forte, pas seulement culturellement, mais aussi politiquement et économiquement. Une Europe forte, cohérente, solidaire, se constitue d’Etats équitablement reconnus et eux mêmes constitués des régions fortes et dynamiques. Cette volonté fut portée par Patricia Gallerneau pour le Modem, membre de Bretagne Réunie, lors des élections régionales.

Alors, comment y parvenir ?

La première condition c’est de donner les moyens d’exprimer sa singularité, de donner les moyens à une nouvelle région Bretagne forte de s’exprimer. La loi actuelle doit être changer pour permettre seulement aux citoyens de Loire Atlantique de se positionner. La décision pourra être prise par l’Etat à travers une réorganisation vaste des régions du grand ouest. Il faut donc une volonté politique forte pour modifier la loi. Nous l’avons.

La deuxième condition, avoir une approche globale. On ne peut pas seulement déplacer administrativement le 44 sans changer la structure des autres régions limitrophes. Au lieu de favoriser des métropoles fortes dans la réforme territoriale, il fallait favoriser la constitution des grandes régions. Nous considérons que les propositions de passer de 6 régions grand ouest (Bretagne, PDL, Poitou-Charente, Centre, Basse Normandie et Haute Normandie) à 4 régions sont assez pertinentes.

Lors du débat, Emile Grandville représentant du Parti Breton exprimait un forme de pessimisme face à la frilosité et au statu quo opéré par l’UMP ou le PS sur cette question.

Je précisais donc que sur ce sujet comme pour d’autre, il fallait choisir le candidat qui proposait une alternative politique dans un climat de cohésion sociale et loin des clivages classiques, qu’il fallait donc choisir François Bayrou et une majorité nouvelle.

Une campagne pour la réunification pleine d'humour et très locale pour les galettes de St Michel Chef Chef

Cette entrée a été publiée dans Agir local, Démocratie, L'actualité, brèves réactions..., Modem, Politique Contemporaine, Présidentielle 2012, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à La Bretagne réunie, oui.

  1. fultrix dit :

    Vous nous faites un retour au grandes provinces de l’ancien régime ?!

    Au risque de caricaturer, vous allez vous remettre au Breton ?!
    Mais lequel, celui qu’on entend sur les ondes radios, avec des néologismes à faire hurler les « purs bretonnant » ?! A moins que cela soit le Breton des terres qui l’emporte sur celui des côtes ?
    Statistiquement, qui est Français de souche ou Breton, sur des générations, qui veuille retrouver la souveraineté perdue avec le second mariage d’Anne de Bretagne et la naissance de sa fille Claude, mariée à François (futur 1er du nom), vous ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_de_France_%281499-1524%29

    Ne me donnez pas non plus l’exemple italien, unifié plus récemment que la France et qui dispose d’une législation linguistique, fiscale et politique différente de la nôtre.

    Attention au syndrome « Balte » : au nom de leur souveraineté retrouvée, certains ont prôné le retour exclusif de leur langue nationale, excluant des postes ceux qui, russophones, ne maîtrisaient pas la langue… alors qu’ils étaient des « migrants de l’intérieur » sous un autre régime politique.

    Votre position va attiser les rancunes et les rancœurs alors que nous avons besoin d’empathie, de solidarité en cette période de crise.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *