Sur la dette, le PS se mord la queue.

Si je soutiens depuis 2007 François Bayrou c’est en partie pour son discours de vérité sur le sujet de l’endettement. La triste réalité prouve à chacun qu’il disait vrai. Le sujet est encore plus brulant, c’est donc avec attention que j’écoute les discours de l’UMP ou du PS sur ce sujet.

L’UMP et Nicolas Sarkozy nous avaient promis un règle d’or qui reste assez molle, sans véritable ambition.

Et puis là, d’un coup, après les primaires, le PS découvre l’ampleur de la crise économique et le trou abyssal de la dette.  Le projet du candidat Hollande est remis à plat (belle preuve d’anticipation et de connaissance du contexte global, je n’ose pas dire cynisme des promesses électorales)  et dans le même temps, les socialistes lancent une campagne sur la dette et elle est formidable.

Je trouve leur campagne formidable car elle est instructive.

Capture écran, outils de campagne PS

Instructive premièrement au sens, prise de conscience du problème, en parler c’est important et vaut mieux tard que jamais.

Instructive car cette campagne prouve que ce dossier oublié par le PS, mais qui est central pour Bayrou depuis des années doit être exploité pour lutter contre l’ennemi qui venait du centre.

Instructive aussi car on retrouve le PS sur les fondamentaux de l’affrontement bloc contre bloc, moi c’est bien, l’autre c’est mauvais, et sur la dette c’est la faute aux autres. Le PS a en partie raison sur l’aggravation de la dette par les années Sarkozy, la crise n’expliquant qu’1/3 de l’accroissement. Mais c’est vite oublier les milliards de promesses électorales de Ségolène Royal en 2007. Instructif de manipulation visuelle avec ce graphique qui prouve également que le PS pilotait une dette à hauteur de 57 % du PIB, on peut s’enorgueillir d’être passé de de 59,5 % à 57,1% il n’en reste pas moins une dette de 700 milliards €.

Aujourd’hui, une dette de 1700 milliards € en 2011.

Mais regardons l’avenir et les propositions pour solutionner ce problème. Le PS propose de supprimer 50 milliards d’avantages fiscaux et d’en allouer la moitié (25 milliards) pour résorber la dette et 1/3 des recettes apportées par la croissance (calibrée à 2,5%, on croirait lire du Christine Largade, syndrome FMiste ?). Croissance basée sur une politique de la demande, avec des emplois qui viennent d’où, et bien en particulier 300.000 emplois jeunes financés par l’Etat…qui n’a plus d’argent mais qui empruntera, le chien qui se mord la queue !

 

 

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