Régionales 2010, Béchu prochain « prince » des Pays de la Loire ?

Le quotidien Ouest-France nous l’annonce aujourd’hui, Christophe Béchu est tête de liste UMP en Pays de la Loire pour les prochaines élections régionales. Dans 7 régions, dont la notre, L’UMP rêve de victoire et espère confirmer ses bons résultats aux européennes. Le renoncement de notre ministre de la santé comme tête de liste , trop occupée à écouler les stocks de vaccins et autres masques de protection contre la pandémie de grippe H1N1, a provoqué la nomination de C.Béchu à la demande du président de la république.

Une trés lourde charge.

Président du conseil général de Maine et Loire, euro-député UMP (il était déjà tête de liste aux européennes), il pourrait passer du conseil général au conseil régional. Cet homme « providentiel » ne pouvait pas refuser la demande de N.Sarkozy mais se  trouve dans l’obligation de confirmer et de gagner. S’il réussissait,  C.Béchu serait intronisé le nouveau « prince » des Pays de la Loire et prince en Sarkozye, s’il échouait…

Pour notre part, nous combattrons, non pas l’homme, mais le système qu’il soutient, un système oligarchique et de réseau porteur de toutes les dérives. Devant l’enjeu de victoire, fausses promesses et  revirement seront utilisés pour réussir ;  déjà la non prise de position sur le dossier majeur du futur aéroport de Notre Dames des Landes est un signe. Peut-être attendent-ils les résultats d’un sondage pour choisir la position la plus populaire ? Un projet pourtant lancé par François Fillon et Jean Marc Ayrault, un projet UMPS.

Philippe FINTONI

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Pôle multimodal à Saint Brévin.

invitation_pole_bresseCe matin  avait lieu l’inauguration du nouveau pôle multimodal de la commune. Opérationnelle depuis le mois de juillet, cette zone offre, en plein centre ville, le maillage entre le transport « Brévibus  » de la commune et les transports « Lila » du conseil général. Le vaste parking à proximité est également un point de co-voiturage.

Ce projet très pertinent et utile, élaboré en bonne intelligence entre la commune et le conseil général, est penser pour facilité les transport des usagers et petit à petit modifier les habitudes de déplacements. Les usagers voitures s’orienteront vers les transports en communs quand ceux ci offriront une qualité et une fréquence de passage importante. Tout cela a un coût qui doit s’amortir sur le long terme.

Peu de confort et de protection

Peu de confort et de protection

Il faut agir sur le confort d’attente du bus et aujourd’hui à Saint Brévin, mieux vaut prendre le bus les jours de beaux temps. Des aubettes seront indispensables rapidement.

Philippe FINTONI

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L’empreinte écologique du PIB.

Malgré les grands discours qui ont suivi la crise globale systémique déclarée en 2008, Les G20 se succèdent et ne traitent qu’une partie des problèmes. Pas d’interdiction des paradis fiscaux, et technique du leurre médiatique en limitant les salaires des traders, des salariés des groupes financiers.

Et le discours ambiant est à la patience en attendant le retour de la croissance. Avec nos PIB en progressions, nous retrouverons nos vies d’avant et les problèmes se résoudront.

nopibMais le monde est en mutation et Cap21 souhaite qu’à l’occasion de la conférence de Copenhague, les décideurs prennent conscience de l’obligation de changer nos modes d’évaluations des Etats et des territoires et lance l’opération NoPIB.

L’urgence climatique est bien réelle, et depuis le 28 septembre, jour de « l’Earth Over shoot« , l’humanité vit au dessus des capacités environnementales générées par la planète.

earthovershootday2009

L’enjeu de la conférence de Copenhague : Que les futures décisions environnementales, pour être efficaces, devront s »appuyer sur une recomposition profonde des nos modes de pensées, de nos modes de vies, de l’organisation de nos sociétés économiques. Nos dirigeantsdevront être ambitieux pour traiter les systèmes complexes à la racine. En ont-ils l’envie réelle, en ont-ils le courage ?

Philippe FINTONI

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Les français et la Poste.

La poste, service de proximité

La poste, service de proximité

Ce matin sur la marché de Saint Brévin l’océan, à 100 mètres de la Poste, nous avions l’occasion de répondre à cette question simple : « le gouvernement veut changer le statut de la Poste pour la privatiser. Etes vous d’accord avec ce projet ? Oui -Non ?

Cette votation, manière détournée et simple pour un référendum d’initiative populaire (trés difficile dans les textes), semble retenir l’attention des brévinois (plus de 450 votes vers midi) et des français. Le lien historique avec ce service public, avec son facteur, cet élément de proximité et de sociabilité pèse certainement beaucoup. Il faudra statuer de façons définitive si un service public (qui doit être performant sur les services délivrés aux usagers avec des budgets gérés sainement) doit devenir rentable partout et donc tôt ou tard sacrifier des services au nom seul de la rentabililté.

Le gouvernement joue sur la fausse croyance économique :  ce qui est privé est plus performant, n’y aurait -il dans le privé que des employés compétents et trés productifs, des structures optimisées… ? Avant l’ouverture du marché postal en 2011, étudions la concurrence actuelle sur les colis. La Poste est souvent le meilleur rapport qualité prix grace à  la force de son réseau.

Les résultats sur le site dédié :

Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal

Philippe FINTONI

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Grande crise et grand emprunt.

Lundi 21 septembre s’ouvrira la période de souscription du grand emprunt du conseil régional des Pays de la Loire. A travers les documents d’informations diffusés et les déclarations de son président PS, Jacques Auxiette,  nous devrions nous tous, ligériens, placer notre épargne dans ces obligations.  L’objectif annoncé est louable, nous aider, entreprises et particuliers à passer la crise et à en sortir, le tout en faisant fructifier notre épargne au delà des taux faibles des livret A et autre PEL ; du véritable gagnant-gagnant. Mais à regarder de plus près cette proposition, plusieurs questions se posent et des incohérences se révèlent :

  • Quand je lis la phrase suivante  » cet emprunt n’alourdit pas la dette régionale : il ne s’ajoute pas aux emprunts traditionnels, il en remplace certains… » mes notions de gestions s’affolent. Donc pour la région, un emprunt obligataire n’est pas de la dette, merci de m’expliquer !? Un peu comme une taxe qui n’est pas un impôt.
  • La région s’ouvre aux particuliers et investisseurs institutionnels car une seule banque sur six répondait à l’offre du CR. Quelle banque et pourquoi ne pas l’avoir choisit ? Quel est le taux de commission des organismes financiers pour la diffusion de l’emprunt ? Des banques qui refusent des prêts mais seront rémunérées pour diffuser l’emprunt, belle négociation.
  • Les particuliers pourront donc transférer leur épargne par tranche de 500 € soit plus du tiers du revenu médian français, pourquoi ne pas fragmenter en plus petites sommes ?  De plus les particuliers aisés et riches seront les gagnants de ce plus haut niveau de rémunération grâce à leurs niveaux d’épargne plus élevés.
Fraction minimal pour l'emprunt des PDL

Fraction minimal pour l'emprunt des PDL

  • « Le taux de rémunération est fixé à 4 %. « C’est du gagnant-gagnant », fait valoir Jacques Auxiette ». En s’adressant au public pour emprunter, la région paiera plus cher l’argent que sur le marché actuel. Le taux directeur de la BCE est confirmé à 1 % (taux historiquement le plus bas),  donc nous tous contribuables rembourserons à travers nos impôts les intérêts plus élevés. La région a t-elle calculé la différence du coût global entre ce taux à 4 % et les taux inférieurs pratiqués actuellement par les marchés financiers ?
  •  » Préalable au lancement de cet emprunt obligataire, la Région a dû faire évaluer sa capacité financière par une agence internationale. Elle a récolté deux A, « ce qui est considéré comme une très bonne note », biche Jacques Auxiette. « Les experts ont souligné notre bonne santé financière, le dynamisme et les performances de la Région » – Ouest France du 15/09 – La notation par une agence externe est obligatoire pour ce type d’emprunt mais il est surprenant (ou pas) qu’ un socialiste affirmé se vante des bonnes conclusions d’une agence de notation US (Standard’s & Poor’s).

M. Auxiette devrait savoir que « ces experts » sont pour partie co-responsables de la grande crise actuelle. L’irresponsabilité et les conflits d’intérêts  des agences de notations ont été stigmatisé par tous les rapports économiques. Conflits d’intérêts, car le métier d’une agence est de récolter et d’assembler des éléments d’informations sur un sujet financier (ici la région PDL) et d’en tirer une opinion résumée, ici une note AA.  Ce métier est rémunéré exclusivement par l’émetteur du produit avisé, ici la région PDL. Sans remettre en doute les conclusions qui sont peut-être tirées du rapport de la cours de comptes,  un peu plus d’éthique dans le discours aurait été heureux. S’appuyer sur des conclusions faites par un acteur responsable de la crise pour un emprunt sencé réparer les conséquences de la crise ; une relation circulaire qui pourrait faire rire. Autre question : quelle est la rémunération de l’agence ?

Dernière interrogation et peut-être la plus importante : cet emprunt de 80 Millions€ est-il réellement nécessaire comptes tenu de la capacité d’autofinancement élevée , plus de 280 Millions€ ?

Les investissements réalisés seront bénéfiques économiquement et socialement mais se pose le problème d’écart de coût final demain pour les contribuables, même pour ceux qui n’ont pas les moyens d’épargner aujourd’hui. Un emprunt rémunérateur pour certain, financé par tous, je cherche la justice et l’équilibre de cette opération.

Philippe FINTONI

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Le Modem, libre de ses choix.

L’indépendance et l’autonomie sont des piliers constitutifs du Mouvement Démocrate, un mouvement libre de choisir en fonction du projet et  du contexte.  Dans la perspective des prochaines élections régionales avec un scrutin à deux tours, il est inimaginable que nous ne présentions pas des listes autonomes dans les 22 régions. Nous pour qui le système bi-polaire est dépassé, nous qui voulons faire bouger les lignes.

Ensuite, et c’est notre volonté de construire une démocratie davantage pluraliste, des alliances seront nécessaires pour constituer des majorités (puisque qu’aucun parti n’a plus, aujourd’hui, la majorité  seul ) autour des convergences de projet de société.

Nous ne connaissons pas totalement les projets et les programmes futurs mais en regard des dernières élections EU, l’alliance du modem et des Verts apparait la plus cohérente, la plus lisible et la plus saine pour l’avenir.

Alliance logique

Alliance logique

Pourquoi est-ce la plus logique ?

  • Démocratiquement, après le Modem qui s’est  » émancipé  » du grand parti de droite,  ce sont les Verts qui souhaitent quitter la maison de gauche. Le pluralisme, l’indépendance de penser et d’action sont communs.
  • Ecologiquement nos programmes sont très proches et nos volontés réelles.
  • Économiquement et socialement car nous refusons l’accroissement des inégalités et pensons à vivre et faire autrement.
  • Intellectuellement, les deux mouvements veulent dépasser le système actuel pour recomposer et proposer un vrai projet de société alternatif.

Notre projet Humaniste, Démocratique et Ecologiste peut tout à fait s’exposer en orange et vert.

Philippe FINTONI

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« Bio » pas « bio », mieux ou pareil ?

Depuis la diffusion des résultats de  l’étude (commandée par l’agence britannique des normes alimentaires  et publiée in American Journal of Clinical Nutrition) qui annonce que les produits « bio » ne contiennent pas plus de nutriments que les produits diffusés par l’industrie agro-alimentaire, dite conventionnelle, le débat fait rage entre spécialistes, nutritionnistes et experts.

Les résultats scientifiques ne se remettent pas en cause  mais il se dessine en filigrane de ce débat ; bio – pas bio,  meilleur ou pareil ;  l’arbitrage que doit effectuer le consommateur entre sa santé sur le long terme et son porte monnaie immédiatement. Car aujourd’hui, manger des produits issus de l’agriculture biologique certifiée c’est relativement plus onéreux qu’un panier moyen équivalent payé à la caisse d’un supermarché hard discount.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il y a en plus mais ce qu’ il y a en moins.

Ce que ne relève pas l’enquête scientifique c’est qu’au delà des qualités nutritionnelles intrinsèques du produit, le consommateur de produits « bio » choisit de dépenser un peu plus car il pense à mieux manger gustativement, le consommateur de produits « bio » pense à sa santé et à manger sain car un produit biologique véhicule moins de pesticides, moins d’antibiotiques, moins de métaux lourds…que les autres. Et pour les consommateurs « bio » , ce moins compte énormément.

Je pose la question aux ardents défenseurs des produits provenant du complexe agro-alimentaire intensif :

Pourquoi ces paysans là se déguisent en astronautes du film « Alien » pour traiter les champs s’il n’y a pas d’effets négatifs pour la santé ?

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Philippe FINTONI

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