« Bio » pas « bio », mieux ou pareil ?

Depuis la diffusion des résultats de  l’étude (commandée par l’agence britannique des normes alimentaires  et publiée in American Journal of Clinical Nutrition) qui annonce que les produits « bio » ne contiennent pas plus de nutriments que les produits diffusés par l’industrie agro-alimentaire, dite conventionnelle, le débat fait rage entre spécialistes, nutritionnistes et experts.

Les résultats scientifiques ne se remettent pas en cause  mais il se dessine en filigrane de ce débat ; bio – pas bio,  meilleur ou pareil ;  l’arbitrage que doit effectuer le consommateur entre sa santé sur le long terme et son porte monnaie immédiatement. Car aujourd’hui, manger des produits issus de l’agriculture biologique certifiée c’est relativement plus onéreux qu’un panier moyen équivalent payé à la caisse d’un supermarché hard discount.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il y a en plus mais ce qu’ il y a en moins.

Ce que ne relève pas l’enquête scientifique c’est qu’au delà des qualités nutritionnelles intrinsèques du produit, le consommateur de produits « bio » choisit de dépenser un peu plus car il pense à mieux manger gustativement, le consommateur de produits « bio » pense à sa santé et à manger sain car un produit biologique véhicule moins de pesticides, moins d’antibiotiques, moins de métaux lourds…que les autres. Et pour les consommateurs « bio » , ce moins compte énormément.

Je pose la question aux ardents défenseurs des produits provenant du complexe agro-alimentaire intensif :

Pourquoi ces paysans là se déguisent en astronautes du film « Alien » pour traiter les champs s’il n’y a pas d’effets négatifs pour la santé ?

agriculture-intensive1

Philippe FINTONI

Cette entrée a été publiée dans Court terme - long terme, écologie, Economie, Environnement, L'actualité, brèves réactions..., avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à « Bio » pas « bio », mieux ou pareil ?

  1. C’est affolant cette image. Il faut vraiment y réfléchir. Un tel acoutrement pour verser un bidon de produits phytosanitaires (qu’on finira par assimiler directement)…

    Concernant l’étude, les interprétations sont hallucinantes. Voici quelques titres :
    « Une étude britannique remet en cause les avantages de l’alimentation bio »

    « Manger « bio » n’aurait aucun intérêt pour la santé »

    « La valeur du bio mise en cause »

    « Les aliments bio pas plus sains que d’autres »

    « Les bienfaits de l’alimentation bio remis en question »

  2. sergego dit :

    Il y a des agriculteurs »traditionnels »qui produisent des produits de qualité sans forcémént demander des labels bio.De plus, certains produits bio de grande surface sont produits à l’étranger ce qui entrainent des polutions pour le transport. Moi je privilégie toujours la proximité et les producteurs locaux, même nonbio

  3. mamouchka dit :

    … C’est parce qu’ils ne conaissent pas autre chose, qu’ils sont pris dans les nécessités comptables de la rentabilité, des exigences des coopératives et des grandes surfaces…
    Lisez, si le coeur vous en dit, les dossiers de vincent Chatellier, chercheur à l’INRA.

    Mamouchka.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *