La démocratie, un projet humaniste.

logo-pdeDeux évènements notables dans l’avancée des démocrates vers une société humaniste ont eu lieu à Rome et Bruxelle. Vendredi 1 octobre s’est tenue à Rome, la conférence de haut-niveau de l’Alliance des Démocrates sur le thème « Sécurité, développement, démocratie ». Des dirigeants politiques de la mouvance démocrate de cinq continents, 45 pays étaient représentés : du Premier Ministre japonais Naoto Kan, au Président du gouvernement régional du Kurdistan Massoud Barzani en passant par l’ancien chef d’Etat-major israélien Dani Haloutz et par le chef du Conseil national de Sécurité d’Afghanistan Rangeen Dafdar Spanta. François Bayrou était accompagné d’une délégation du Mouvement Démocrate composée de Marielle de Sarnez, Bernard Lehideux et Yann Wehrling.

Yannick Laude détaille sur son blog ce qui suit. Clôturant les travaux, François Bayrou, président du Parti Démocrate européen, s’est appuyé sur les nombreux témoignages faisant état de la situation contrastée de la démocratie sur la planète pour conceptualiser les quatre phases de la démocratie dont l’aboutissement est le projet humaniste. « La démocratie, ce n’est pas une forme, c’est un projet ! », a-t-il déclaré.

Pour lui, la première phase est celle de la « démocratie de nécessité ». « Celle qui consiste à d’abord vivre, d’abord se nourrir, d’abord acquérir l’autosuffisance ».Puis vient « la démocratie de liberté ». « Se donner les moyens de vivre autrement, de mettre en place des institutions, l’Etat de droits, la liberté d’information et la reconnaissance de pluralisme ». « La démocratie de souveraineté » intervient alors qui « permet à un peuple d’avoir la garantie de sécurité et de participer à la définition de son propre destin pour faire face aux problèmes globaux.

« De la gouvernance mondiale face à ces problèmes globaux, pour le moment, nous n’avons pas la clef ».Enfin, vient le temps de « la démocratie du développement humain ». « L’organisation sociale qui vise à porter à leur maximum la conscience et la responsabilité des citoyens. Ce développement humain est le chemin le plus sûr vers le développement économique. C’est une libération, pas seulement parce que la liberté est fondamentale, mais parce que la liberté fait avancer le monde ».

Et fin septembre à Bruxelle, Sylvie Goulard, députée européenne du Mouvement Démocrate (circonscription de l’ouest) et chargée de l’Europe dans le Cabinet restreint (« shadow cabinet ») désigné par François Bayrou, a été récompensée du Prix du Député européen (« MEP Award ») dans la catégorie « Economie et Affaires monétaires ».

La sélection des lauréats est opérée par des professionnels et divers acteurs du secteur. La liste établie est alors soumise au vote des députés européens qui choisissent eux-mêmes le parlementaire à récompenser.

Pour Sylvie Goulard, « recevoir ce type de prix n’a jamais été pour moi une fin en soi. Mais j’apprécie cette reconnaissance de mon travail car, en un an, je n’ai pas ménagé ma peine pour remplir le mandat que les électeurs de l’Ouest m’ont confié. Les milieux économiques et financiers sont exigeants. Le paquet supervision était complexe et politiquement sensible. Surtout, je reçois avec joie cette preuve de confiance de mes collègues. D’autres parmi les rapporteurs du paquet supervision auraient largement mérité cette distinction. Elle m’encourage à travailler encore en équipe avec eux comme coordinateur du groupe ALDE et rapporteur du paquet « gouvernance économique ». La force du Parlement, c’est sa cohésion, par delà les différences de sensibilité et au-delà des succès personnels. »

Sylvie Goulard a été également désignée comme un des rapporteurs du paquet « gouvernance économique » au Parlement européen.
En effet, la Commission européenne a adopté le 29 septembre un ensemble de propositions législatives prévoyant le plus important renforcement de la gouvernance économique de l’UE et de la zone euro depuis le lancement de l’union économique et monétaire. La législation actuelle s’étant révélée insuffisante, l’objectif est d’élargir et d’améliorer la surveillance des politiques budgétaires, mais aussi celle des politiques macroéconomiques et des réformes structurelles. De nouveaux mécanismes de contrainte s’appliqueraient aux États membres qui ne respectent pas les règles. Le «semestre européen», dont le principe a été récemment adopté, intégrera tous les processus de surveillance, nouveaux et modifiés, dans un cadre global de politique économique.

Philippe FINTONI

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