Plusieurs évènements dans l’actualité me font m’interroger sur le » jusqu’à quand « , quelle goutte d’eau fera déborder le vase ? Les gens sont ces temps-ci résignés ou découragés mais il arrive toujours un moment ou trop c’est trop. Trop d’injustices, trop de contre vérités, trop de boucs émissaires pour conserver un systèmes d’inégalités croissantes.
Banquiers à visages découverts.
La crise grecque nous rappelle que prévaut toujours la logique de privatiser les profits et de mutualiser les pertes et cela dans des proportions inquiétantes. Les plans de rigueurs imposés aux citoyens grecques sont porteurs de crises sociales graves. C’est une attitude irresponsable des politiques qui (se) dédouanent les acteurs financiers de l’effort de redressement et autorisent des taux asphixiant. Aucune leçon tirée des deux années de crises, le système (agences de notations, banques d’affaires..) se décomplexe, jusqu’ou, jusqu’à quand ?
Femme couverte et sans visage.
Un fait divers nantais qui devient national dans le prolongement du débat sur l’identité nationale pour récupérer des électeurs c’est au final détériorer le vivre ensemble. Se focaliser sur le voile intégral d’une minorité intégriste, vouloir une loi, je trouve que c’est affaiblir la laïcité et affaiblir les français musulman d’origine maghrébine ou africaine qui souhaitent s’intégrer toujours mieux. Bien sur que cela me choque de croiser une femme entièrement voilée, ce n’est pas notre culture et c’est pour moi plus un problème de liberté des femmes que de comparaison des religions. C’est en « libérant » les femmes que l’on favorisera l’intégration, ce sont elles qui transmettent l’essentiel dans l’éducation des enfants. Je suis contre une loi interdisant le voile intégral, en revanche, je suis favorable à une résolution rappelant l’obligation pour tous d’avoir le visage découvert dans les lieux de vies publiques, car l’autre c’est un visage, pour vivre ensemble il faut communiquer et pour parler il faut voir l’autre. Une loi affaiblira la laïcité car c’est de la séparation des Eglises et de l’Etat dont nous parlons, l’Etat laïque doit être étranger à la chose religieuse du domaine privé.
Les écoliers absents redécouverts.
L’annonce tout aussi politique de suspendre systématiquement les allocations familiales aux familles dont l’abstention scolaires des enfants est récurrente remporte un approbation large des français. En effet, 63 % des personnes interrogées sont favorables à la mesure, c’est, je crois, la preuve que les gens attendent des sanctions au non respect d’une règle mais c’est aussi un réflexe simple de répression. Mais cette sanction existe déjà, preuve de l’utilisation démagogique du thème. Le pouvoir souhaite transférer la décision de suspension de l’autorité du Conseil Général aux inspections d’académie. Aujourd’hui, un président de CG peut le faire appliquer après l’intervention des services sociaux via le « Contrat de Responsabilité Parentale » introduit en 2006 par la loi « Egalité des chances ». Sauf omission de ma part, je n’ai pas lu dans la masse d’information, une réponse, une analyse ou des exemples d’applications de cette procédure de la part des Conseils Généraux. Considèrent-ils que toutes les familles sont merveilleuses quand à l’opposé, d’autres pensent que les familles sont forcément responsables ?
Face à l’angélisme des socialistes, les porteurs de l’idée pensent que la punition par l’argent règlera le laxisme familiale. La réalité est tout autre. Les familles modestes, populaires ou immigrés(ce sont elles qui sont visées par l’annonce) n’ont pas moins envie que les autres de réussite scolaire pour leurs enfants. Mais les conditions de vies et les moyens sont différents. C’est à la fois un problème d’autorité des parents et de l’école. Des parents n’ont, des fois, plus la capacité de parler, de se faire obéir, de donner de l’espoir à leurs enfants. Des familles sont en désespoir, en détresse économique, sociale. Et ce qui ont des enfants savent que l’éducation à donner est une longue marche, que chaque enfant est différent et qu’avec plus ou moins d’argent, un enfant dur, mal dans sa peau, influençable, le restera.
De plus utiliser les Allocations Familiales comme moyen de chantage alors que cette prestation est initialement une compensation financière accordée à toutes les familles sans conditions pour aider à supporter les charges supplémentaires d’une familles qui s’agrandit, ce n’est pas un signe de grande justice sociale. C’est exposer ces familles à la double peine et encourager les gains d’argents illicites. La réponse répressive existe pour les cas extrêmes et avérés, mais c’est de plus de moyens de prévention pour les familles et à l’école dont il faut parler. Des conseils pédagogiques, psychologiques, des moyens supplémentaires à l’école, moins d’enfants par classe, de l’accompagnement spécialisé… et surtout des réponses économiques, des emplois, des perspectives dignes et rémunératrices.
Bipartisme affiché.
Pour l’UMP, mettre fin aux triangulaires lors d’un deuxième tour d’élection ( à partir des prochaines élections de conseillers territoriaux) c’est plus simple et apprécié des français. C’est le choix des électeurs qui sera remis en cause par une loi, une loi qui cadrera les résultats souhaités. Fin du pluralisme, vive les oligopoles et les baronnies locales. Pour moi, démocrate, c’est la goutte d’eau. Le Mouvement Démocrate à réagi, les verts aussi mais toujours dans l’ambiguïté de leur alliance socialiste, pas de communiqué du PS, conforter le bipartisme UMPS c’est tentant surtout quand l’UMP prend l’initiative.
Nous souhaitons une évolution soutenable de la société en mutation, les irresponsabilités actuelles nous entraine vers des crises graves, des révolutions, car un jour une goutte d’eau et ce sera la rupture…vers quoi ?
Philippe FINTONI
Ping : Les tweets qui mentionnent Un projet contemporain, l'homme au coeur de tout...demain. » Quelle goutte d’eau fera déborder le vase ? -- Topsy.com
Les « révolutions » ont cela en commun : elles éclatent dans des secteurs où on les attend le moins !
Cherchons ce qui fonctionne encore (ou du moins, ce qui va le moins mal) et nous trouverons un début de réponse !
Quant à la notion de « fonctionne » je tiens à préciser : pour celui qui en bénéficient …
Exemple très « tendance » : le « vil banquier » s’engraisse, il en profite. Le « client » n’en bénéficie pas car il se voit refuser sa demande de prêt.
Toujours est-il que le navire tangue : la crise de l’euro et la gouvernance communautaire, le cas belge, quelles lois stigmatisantes (burqa, fiscalité, accès aux soins et déremboursements divers…), un nuage de cendre et une tempête…Il ne manque plus qu’une « bavure » (fin de manifestation syndicale, accident industriel…) et vous aurez votre étincelle…Si l’information circule dans le pays.
Mamouchka.