La politique, c’est facile nous dit Antoine Veillard sur son blog, en tout cas la politique version classique. Je vous en livre les quelques règles qu’il énonce et j’en ajoute quelques unes. Si vous souhaitez réussir rapidement en politique sans trop d’effort choisissez la version 1.0 de la politique, la version XX ème siècle, la position binaire, dualiste, bi-partisane, la sacro-sainte opposition droite / gauche. En voici 10 règles (modifiables bien sur, façon open source…) :
- Choisir son camp une bonne fois pour toute, droite ou gauche, il n’en existe pas d’autre !
- Un fois cette séparation simpliste effectuée, toujours combattre l’autre.
- Selon le moment, si vous êtes dans la majorité vous aurez raison sur tout pendant toute la durée de votre mandat, n’écoutez pas les autres avis, ne perdez pas de temps.
- Si vous êtes dans l’opposition vous vous opposerez systématiquement aux propositions (même si elles sont bonnes) de la majorité, vous êtes l’opposition ne l’oubliez pas !
- Ainsi, vous ne devez pas ouvrir de débats, ne devez pas accepter d’être convaincu par une bonne solution du camp adverse, non, imposer vos idées et décisions, de toute façons le système électoral vous accorde ce passe-droit, profitez en…
- Ainsi, vous aurez soutenu les intérêts particuliers de votre camp (de vos amis ?) et pas l’intérêt général,
- Mais ce n’est pas grave, les élections approchant vous bénéficiez des médias historiques qui adorent le bi-partisme pour votre campagne pleine de promesses d’intérêt général.
- Vous vous inquiétiez quand même des taux d’abstentions énormes et de la défiance des électeurs ? Encore une fois, rassurez-vous le système électoral vous prémunit des troublions qui ne rentrent pas dans ce jeux binaire, pour être au second tour il faut 12,5 % des inscrits, l’abstention est donc votre alliée !
- Vous trouvez quand même que votre bilan actuel peut-être handicapant pour votre campagne ? Ne soyez pas objectif dans l’analyse, désinformez et puis c’est la faute de l’opposition quand elle était aux affaires et la crise mondiale, ça c’est un sacré alibi.
- Pour les déficits, ce sont aussi les autres qui ne savent pas gérer, et vous êtes donc obliger d’augmenter les impôts, il faut bien lancer des chantiers qui créent des emplois, en plus vos amis du BTP ou d’ailleurs vous en seront certainement reconnaissants…
Défiance envers la et les politiques.
Les conséquences de cette organisation à deux qui exclut les autres courants de pensées, sont l’abstention massive, les votes extrèmes, le refus, la résignation, le découragement, l’écœurement des électeurs avec cette sentence sans appel d’un « tous pourris »… Une belle réussite du bi partisme, la désertion des urnes et l’oublie de la démocratie, voilà le vaste chantier de reconquête pour ceux qui veulent faire de la politique autrement.
Pourtant ce bi partisme imposé n’est pas foncièrement accepté, l’étude du Cévipof le prouve. Cette enquète en association avec la Sofres montre que 67% des Français ne font confiance ni à la gauche, ni à la droite pour gouverner le pays et 38% ne se classent ni à gauche ni à droite.
Malgré ce constat, s’affirmer indépendant de l’UMP et du PS est encore raillé, regardé d’un oeil bizarre alors que cette démarche est la seule viable pour arriver à une démocratie contemporaine. Je fais partie des 38 % de français qui ne se classent ni à droite, ni à gauche et qui en même temps attendent et pensent un autre projet. Le pluralisme de la vie politique permettra d’accoucher d’une société plus juste, plus équilibrée pour tous car centrée sur l’homme. Ainsi ce combat d’indépendance mené seul par le Mouvement Démocrate est la voie pour retrouver une pratique politique tournée vers l’intérêt général. Ce n’est pas sans difficultés, nous les vivons, mais l’objectif est noble.
Philippe FINTONI
De mon coté, j’observe que les « partis traditionnels » craquent aux entournures et que des tendances bien affirmées émergent : NPA, PG, Europe-écologie-verte … le MoDem ?
C’est le signe que les pensées se crispent ou se rebiffent. Mais aucune de ces structures ne percera si elle persiste à faire de la politique « à l’ancienne » avec des « cadres recyclés » qui se découvrent « grands pourfendeurs de … « (remplir à discrétion).
Economiquement et politiquement nous sommes sur le fil du rasoir : basculer ou non vers la démocratie ou l’autoritarisme, la primauté du secteur économique sur le progrès social.
De même, l’axe « du monde géo-stratégique » et la répartition des forces économiques bascule vers le Pacifique (Chine-USA) …Nous voici, nous européens à la périphérie, très à la marge.
Mamouchka.