Le groupe Alpha ( Conseils aux entreprises, territoires, représentants du personnels et syndicats…) à travers sa société Sémaphore dresse un bilan qualitatif des actions économiques déployées par les 22 régions françaises entre 2006 et 2009 après l’élaboration des Schémas Régionaux de Développement Economique, les SRDE. Avant d’entre dans l’analyse des résultats, je veux souligner l’intérêt des évaluations des collectivités locales par des organismes indépendants, notre démocratie a un besoin fort d’impartialité, cet élément y concourt. Et quand cette analyse extérieure est réalisée par une société qui annonce : « Les valeurs fondamentales auxquelles nous sommes attachés, les exigences en matière de qualité du dialogue social servent de repères, quelles que soient les modalités de nos interventions et, surtout, la grande conscience professionnelle comme l’indépendance d’esprit qui caractérisent nos consultants sont des protections efficaces pour éviter les risques d’ instrumentalisation propres à nos métiers » ; cela donne de l’espoir pour la suite.
Pays de la Loire, une dominante partenariale dans l’action qui privilégie les filières existantes au détriment des secteurs en émergence.
Revenons aux constats pour notre région classée 11°/22 dans le groupe des « régions dont l’action couvre largement les besoins mais souvent sans trop d’éléments marquants » avec une note de 3,5/6 et comparons les avec nos propositions de campagne.
Le cabinet conseils observe « deux tropismes », « le premier en faveur de l’innovation et de la hight Tech, des pôles de compétitivité, le second en faveur des implantations exogènes au détriment des économies installées et de formes d’économie vivrières pourtant les plus porteuses d’emplois et moins délocalisables ». Nous proposions pendant les régionales 2010, de soutenir en priorité les artisans et les 115 000 TPE et PME-PMI de la région qui délocalisent peu, nous voulions soutenir également le secteur primaire de l’économie, deux secteurs vecteurs d’emplois et d’activités pour les entreprises de services. Nous avions indiqué alors le « trop d’aides » à l’exportation au lieu d’accompagner les développements locaux.
Le rapport souligne également le « trop d’aides concentrées vers les filières et les points forts au détriment des autres acteurs économiques. Il indique qu’il y a peu « des pro-activité, seulement des aides à dispositions via des guichets mais pas de cycle de projet de développement« . Sur ces points aussi nous avions pointé le trop vaste catalogue d’aides aux entreprises et aux filières, sans vision et orientation à long terme. L’exemple des Chantiers de l’Atlantique est marquant, des aides ponctuelles en fonction de l’actualité mais pas de plan structurel de reconversion sur le long terme.
Nous étions donc dans le vrai, il faut le dire. Nous suivrons les actions de la nouvelle assemblée et nous proposerons encore nos idées pour un objectif simple, retrouver des emplois locaux durablement.
Philippe FINTONI
le rapport ici