Le courage de l’indépendance, la question centrale.

IndépendanceJe reprend ici mon commentaire posté sur le blog politique de Michel Urvoy de Ouest France  relatif à son éditorial du mardi 16 novembre ;  « Une question centrale » qui présente l’espace central entre la droite et la gauche comme déterminant pour les prochaines élections et en voici la conclusion :

2012 se jouera largement entre les deux. La dynamique écologiste on l’a encore vu, le week-end dernier, à Lyon, lors de leur fusion en un parti unifié est une réalité. À défaut d’être unanimes, ils veulent sortir de la dualité simpliste gauche-droite. Et ils travaillent, pour la première fois, à un programme gouvernemental qui lie profits, inégalités, chômage, souffrance au travail et pillage des richesses.

L’autre clé est chez les centristes. Jean-Louis Borloo aura-t-il l’âme d’un mécano pour réconcilier des partis et des hommes qui disent la même chose en se détestant ? Ou sera-t-il le candidat fédérateur capable de mettre d’accord les acteurs d’un émiettement suicidaire et rapporter des voix à Nicolas Sarkozy?

Les écologistes, souvent très centristes, sont assez largement ceux qui peuvent faire gagner ou perdre la gauche en 2012. Et Jean-Louis Borloo, l’écologiste qui réunissait ses amis centristes hier soir, pourrait être celui qui peut faire perdre ou gagner Nicolas Sarkozy

Cet éditorial met effectivement en lumière le fait que les prochaines élections se joueront dans l’espace central qui existe entre la droite et la gauche. Si l’on reste dans une analyse simpliste (mais réelle) droite/gauche, la question, du « qui fera perdre son camp » est juste. En revanche, si l’on se place dans une autre perspective, celle d’une démocratie pluraliste, celle d’un espace central majoritaire car rassemblant les modérés aujourd’hui rattachés à l’UMP ou au PS, la configuration est tout autre. Il faut donc que les « centristes » ralliés à l’UMP et qui se veulent maintenant autonomes et les écologistes qui fustigent le clivage droite/gauche passent des paroles aux actes. En auront-ils le courage ? Je l’espère.

Pour les alliés historiques de l’UMP, il semble que le remaniement ait eu la vertu d’éclairer quelques esprits. Patricia Gallerneau me fait remarquer  » la belle et soudaine évolution  » du président de l’Alliance Centriste, Jean Arthuis, qui déclare que le centre n’est pas à droite….pourvu que ça dure ! Localement aussi, notre idée et notre volonté de sortir du bipartisme pour construire autre chose fait son chemin. Jean Luc Le Brigant, président du Parti Radical 44 déclare  « qu’il faut sortir du bipartisme actuel », chiche.

Pour les alliés historiques du PS, malgré l’union du week-end dernier, le positionnement reste floue. Un article du Point résume assez bien l’histoire de la fusion Europe Ecologie-Les Verts et la difficile évolution, j’y reviendrai. En fin d’article, une vidéo de Cécile Duflot qui répond à 3 questions dont la dernière est :

« Le positionnement politique a t-il aussi évoluer ou préférez vous toujours l’alliance avec le PS ? « . Sa réponse est :  » [On (EELV) n’est pas un allié objectif (?) du PS..][on est une formation politique écologiste, en même temps on n’envisage les alliances qu’avec la gauche parce qu’ils nous semble que la droite…]

Toutes les convictions, toutes les croyances même le bipartisme, toutes les idées sont légitimes mais il faut que chacun assume et passe enfin d’un discours de confusion à la clarté, comme ceci…

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Philippe FINTONI

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