Un référendum pour une démocratie digne.

Pour changer de politique il faut aussi changer les pratiques politiques.

Il y aura un redressement du pays si la confiance revient, cela commence par la confiance du peuple dans ses représentants.

Pensez-vous que les mêmes méthodes appliquées par les mêmes personnes dans les mêmes partis produiront des résultats différents d’aujourd’hui ? Évidemment non !

Pour s’améliorer, pour obtenir le meilleur, l’homme évolue et modifie ses actions ainsi la pratique politique doit aussi évoluer. Sauf qu’aujourd’hui grouille des réseaux d’influences qui noyautent les institutions et les lieux de décisions pour leur plus grand bénéfice, un système sclérosé et non évolutif pour la société. UMP et PS ont chacun des dérives, des affaires, des accumulations de privilèges…Comme le dit mon poissonnier, le poisson pourrit par la tête.

Un référendum digne de ce nom pour une démocratie digne de ce nom.

Pour enfin et rapidement sortir de cet empoisonnement de la vie publique, la seule voie est l’élection de François Bayrou qui s’engage à ceci :

« Cette moralisation de la vie publique qui traîne depuis trente ans, dont tout le monde parle depuis trente ans sans que jamais rien ne change, cette moralisation de la vie publique, je considère qu’il est vital, vital pour la France, de la conduire maintenant à son terme. Je considère qu’il s’agit d’un objectif de tout premier plan du mandat que les Français me confieront que de rendre honnête et insoupçonnable ce qui n’aurait jamais dû cesser d’être honnête et jamais prêter le flan aux soupçons.

Je ferai une vie politique honnête et insoupçonnable parce que je serai un président libre, lié à aucun réseau, ne trimbalant aucune affaire lointaine et que j’aurai pour le faire le soutien des Français. Ayant réfléchi depuis des années à ce sujet, ayant rompu des lances, ayant combattu toutes les affaires dont j’ai eu connaissance, n’ayant jamais cédé à aucune intimidation, j’ai pris mes résolutions.

J’en suis arrivé à une certitude : le monde politique tel qu’il est dominé par les deux partis du monopole du pouvoir est incapable de se réformer lui-même. Or la réforme est vitale pour retrouver l’estime du peuple envers ses élus et ses dirigeants et pour que cessent les manipulations et les manœuvres. Elle est nécessaire en particulier et surtout pour redresser la France et la sortir de la crise, car la condition du redressement, c’est la confiance retrouvée. Pour rétablir les principes de la République, les simples principes de l’éducation civique, il faut donc en passer par la seule autorité qui vaille, qui est l’autorité directe des Français.

Elu Président de la République le 6 mai, j’organiserai donc le 10 juin, jour du premier tour de l’élection législative et en même temps que celle-ci, un référendum de moralisation de la vie publique en France. Je soumettrai aux Français directement avec le gouvernement que j’aurai nommé une loi-cadre, conformément à l’article 11 de la Constitution de la République. Ainsi, en quatre semaines et un dimanche, nous règlerons et trancherons ces questions qui demeurent insolubles depuis des lustres et des décennies faute de volonté. »

Mes 12 propositions :

  1. Fixation des règles de composition d’un gouvernement resserré de moins de 20 ministres.
  2. Cumul des mandats « interdit » pour les députés dès les législatives de juin, « limité » pour les sénateurs.
  3. Délégation de vote supprimée et donc présence obligatoire des députés pour voter les lois ; tous les votes seront publics.
  4. Fixation des principes d’une nouvelle loi électorale et d’une nouvelle composition de l’Assemblée nationale: nombre des députés diminué d’un tiers, « de l’ordre de 400 » au lieu de 577 aujourd’hui. Elus pour trois-quarts au scrutin majoritaire actuel et pour le quart restant à la proportionnelle. Réduction du nombre de sièges applicable au Sénat.
  5. Reconnaissance du vote blanc à toutes les élections.
  6. Obligation effective de parité hommes-femmes.
  7. Suppression de « la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance ».
  8. Définition du conflit d’intérêts pour les responsables politiques, pour les hauts fonctionnaires (obligation de déclaration publique des intérêts privés avant l’entrée dans la fonction et lors de toute modification, fixation des incompatibilités), création d’une Autorité de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par les citoyens.
  9. Interdiction du retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption.
  10.  Indépendance de la justice. Le ministre de la Justice aura un statut particulier. Sa nomination, proposée par le duo exécutif, devra être soumise à l’approbation d’une majorité qualifiée du Parlement, devant qui il sera individuellement responsable et par qui il pourra être censuré. C’est lui qui conduira au nom du gouvernement la politique pénale de la nation.
  11. Indépendance des médias. Abrogation de la procédure « scandaleuse » qui fait de la nomination des présidents de l’audiovisuel public l’apanage personnel du chef de l’Etat.
  12. Procédure nouvelle pour éviter les nominations de complaisance et les soumettre à une approbation du Parlement et non pas à la « pseudo-approbation » actuelle.

François Bayrou lors de son discours au 4° forum consacré à la Démocratie en France.

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Une réponse à Un référendum pour une démocratie digne.

  1. democradirect dit :

    Bayrou ne propose toujours pas une démocratie digne de ce nom. Car pour cela, il faudrait rendre le pouvoir (kratos) au peuple (dêmos).

    Il ne faut voter que pour des candidats qui prennent l’engagement suivant :

    « Si je suis élu à la présidence de la république, je m’engage, durant la première année de mon mandat, à soumettre en votation populaire (ou au moins à demander au Parlement d’adopter cette réforme pour qu’elle soit soumise en votation populaire) l’introduction du droit de référendum d’initiative populaire suivant : si une proposition de modification de la Constitution est soutenue par un million de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur les listes électorales réunies en 18 mois, alors cette proposition devra obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera aux élus. De plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les élus – devra obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera aux élus »

    Voir : http://www.blogdemocratiedirecte.blogspot.com/2012/02/pour-la-democratie.html

    Et mon petit livre (18 pages, gratuit) intitulé « Les Français ont-ils la pseudo-démocratie qu’ils méritent ? » : http://www.blogdemocratiedirecte.blogspot.com/2012/02/les-francais-ont-ils-la-pseudo.html

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