Je réagis à ce récurrent sujet d ‘actualité, le sondage du moral des cadre réalisé par l’institut viavoice.
Le moral des cadres baisses pour deux raisons. Premièrement, ils ne voient pas d’amélioration macro-économique et l’ inquiétude pour l’avenir, leur avenir se renforce ; deuxièmement, des attentes de considération, d’écoute, de partage des décisions en entreprise qui ne sont toujours pas traitées.
Et pour la première fois, les considérations humaines passent avant les considérations matérielles. Voici dans l’analyse de l’institut les éléments marquant, et j’attire votre attention sur le paragraphe souligné :
» Pour 2010, les cadres sont avant tout en attente d’humain dans leurs entreprises : ils demandent de la « communication interne » avant les « rémunérations », alors que la question du pouvoir d’achat est par ailleurs prégnante. Plus profondément, les cadres du secteur privé expriment aujourd’hui un profond désir de considération humaine dans l’entreprise, lequel prévaut sur les attentes financières personnelles.Ces résultats font écho, de manière statistique et collective, au malaise et au mal-être exprimés individuellement par des salariés travaillant au sein de grandes entreprises françaises.
Deux registres d’interprétations permettent de comprendre ces résultats concernant les cadres français :
Le premier, au sortir de la crise financière et économique, constitue une aspiration à un nouveau modèle de l’entreprise (voire à un nouveau modèle de société), qui place l’homme au centre des choses, et réduise l’importance accordée à la finance. Dans le contexte des excès de rémunérations qui ont été dénoncés, les cadres aspireraient à un monde qui « revienne à l’essentiel » et privilégie les valeurs humaines sur l’argent ;
Le second registre est d’une certaine manière moins noble, mais tout aussi compréhensible. Alors que le taux de chômage continue de progresser, il désigne la difficulté des cadres à exprimer des revendications salariales prioritaires. L’expérience pratique des difficultés vécues par les entreprises en 2009, puis les suppressions ou non-reconductions de postes connues aujourd’hui, brident les témérités en matière de revendications salariales.
Qui à dit que notre projet humaniste était utopiste, ridicule…?
l’intégralité de l’étudele-barometre-des-cadres-janvier-2010
Philippe FINTONI
ëtre dans l’air du temps et des préoccupations, c’est bien mais encore faut-il que le discours colle à la pratique interne …
Là, le bas blesse et explique bien des déceptions particulièrement préjudiciables…
Mamouchka.