La changement c’est maintenant, oui mais pourquoi faire ? comme dirait « manu » dans le sketche des inconnus. Pour du rêve nous dit François Hollande, rêver d’une France différente de celle du sarkozisme. Oui mais concrètement le changement proposé est en fait une simple alternance, un coup de volant ou d’essuie glace, rien de vraiment nouveau, transgressif.
L’idéologie semble toujours supplanter la réalité.
Car le programme officiel du PS de 2011 qui engageait normalement le vainqueur de la primaire est un classique du tout Etat assistant. Hollande depuis quelques temps souhaite s’en éloigner mais les derniers cafouillages et les dernières tensions montrent que rien n’est réglé au PS. Sur le sujet du financement, du budget, de la dette, le PS est mal placé pour condamner l’UMP. Non seulement parce qu’ils étaient au pouvoir de 1997 à 2002, on a vu comment. Depuis dix ans, dans l’opposition, ils n’ont cessé de hurler et de manifester non pas pour que l’on dépense moins, mais pour que l’on dépense plus ! Et le programme de François Hollande est insoutenable.
Mais invoquer le changement comme un mantra ne suffit pas.
Parce que le changement ne se décrète pas, c’est un processus continu donc le slogan « le changement c’est maintenant » est en décalage avec la réalité.
Le changement est un processus complexe car l’humain est complexe et donc ce n’est pas contrôlable.
Le changement survient par un changement d’état d’esprit, ce n’est ce qui caractérise le mieux le PS.
L’injonction « changer » provoque un reflexe de peur de perdre, peur de perdre ses repères, ses habitudes, surtout si le pourquoi changer est très flou !
Le PS aurait du proposer comme slogan : L’alternance c’est maintenant ». Car pour ce qui de changer, pour l’instant c’est raté. Toujours autant de courants et de propositions contradictoires, de guerres internes à cause du lourd héritage sclérosant.