La réponse jubilatoire et pertinente de François Bayrou à Alain Minc (Le point du 25/08, Bayrou-Minc, le clash) est l’élément supplémentaire qui disqualifie Alain Minc de s’épandre encore et toujours dans les médias.
J’ai en souvenir un débat radio à l’automne 2008 et une phrase qui m’a marqué. Il y avait 3 invités, 3 économistes pour nous livrer l’analyse que chacun faisait de cette crise du système. Je n’ai plus les noms en tête mais deux des trois invités (que je nommerais ici pipo&molo) péroraient depuis des années sur toutes les chaines et antennes , le troisième était inconnu du grand public. Bien sur, il était un de ceux qui avaient prévu cette crise. Il eu en introduction cette phrase qui déstabilisa l’animateur lui même, (je cite de mémoire)
Puisque « pipo&molo » se sont trompés depuis des années et des années dans leurs prévisions économiques, je les considère comme disqualifiés pour tenir ce débat.
Critiquer un livre que l’on a pas lu, ou dire l’inverse par antagonisme, c’est l’élimination, non ? On pourrait donc créer un prix du meilleur pipomolette économique, le jury aurait fort à faire, ce ne sont pas les candidats de haut niveau qui manquent.
Preuve supplémentaire et suffisante ?
Je disais en introduction, preuve supplémentaire, la réponse de François Bayrou éparpille, par petits bouts, façon puzzle Alain Minc, mais sera-t-telle suffisante, j’en doute malheureusement. Dans n’importe quel métier, à n’importe quel poste dans une entreprise, ce flot continu d’erreur, d’approximation, d’aller retour, de reniement et de pirouettes verbales et c’est la sanction un jour. Disqualifié pour la tenue du poste, au mieux, un autre poste et une formation vous est proposée, au pire viré.
Nous pourrions espérer que les médias économiques et politiques le sanctionnent, l’oublient car il est disqualifié pour un certain temps, ou bien peut-il officier à côté de Zemmour comme chroniqueur TV hors-réalité.
Une dernière pour la beauté du geste :
« Je ne me plains pas d’Alain Minc. Au contraire. Il est bon d’avoir des ennemis déclarés, car vos ennemis en disent autant sur vous que vos amis. D’habitude on a les ennemis qu’on peut. Moi ? J’ai la chance d’avoir en Alain Minc l’ennemi dont on rêve, celui qu’on choisirait si on avait à choisir. » F. Bayrou