Vous aussi avez reconnu, en récupérant votre courrier, cette enveloppe de la République Française qui contient l’annonce d’un nouvel impôt. C’est de saison, comme le pollen plus important cette année, la redevance d’enlèvement de ordures ménagères (REOM) de la communauté de commune c’est à son tour densifiée. 234 € pour le forfait 4 personnes et plus c’est 11 % d’augmentation cette année, après un 19 % en 2010, joli score. Ainsi, depuis 2005, la hausse est de 46 %.
Cette envolée de la redevance ou de la taxe des ordures ménagères est générale en France ; sur les dix dernières années, le poids des déchets/habitant à progressé de 15 % quand sur la même période, les taxes perçues par habitant augmentaient de plus de 60 %. Pourtant les collectivités locales reçoivent des aides publiques pour les dépenses courantes dans la gestion des déchets. Les aides proviennent de l’Ademe, des conseils généraux ou régionaux, du fonds de compensation de la TVA. Il est vrai que les investissements de mise aux normes des centres de tris ou de recyclages sont couteux. Néanmoins, notre redevance d’habitant représente prés de 80 % du financement. .
Double contribution des ménages.
Nous sommes donc les principaux « investisseurs » de la chaîne et en même temps le premier maillon du tri sélectif. Car sous couvert de responsabilisation individuelle (ce qu’il convient de développer intelligemment) les sociétés titulaires des contrats locaux imposent, via les collectivités locales, des normes de tri sélectif aux habitants. Nous produisons des déchets que nous trions avec notre bonne conscience environnementale et comme remerciement, Veolia qui se rémunère sur une partie de cette matière première, nous fait payer plus cher notre travail. Attention donc à l’effet pervers de ce système qui commence à insupporter certains ménages. Les injonctions moralisatrices de l’écologie aux services d’un groupe mondial incontournable…!?
Un rapport qualité/prix/service qui se dégrade.
Je disais précédemment que nous assumons depuis plusieurs année des hausses de la redevance, + 46%, pour un service qui s’est divisé par 2 car nous n’avons plus qu’un ramassage hebdomadaire au lieu de deux il y a quelques années ; c’est aussi une réduction d’environ 1/3 de frais de personnel pour l’entreprise.
Dans le même temps, Véolia présente des performances en chiffre d’affaires et des résultats financiers qui par coïncidence suivent la courbe ascendante de notre redevance.
Bien évidemment vous entendrez dire que le lieu de traitement qui est près de Nantes (Couéron) entraine ces hausses…il me semble surtout que les investissements de ce marché fort convoité sont supportés par les ménages. Ménages qui sous la pression environnementale et avec le concours des collectivités locales sous emprise de Véolia sont les premiers « travailleurs » d’une entreprise de recyclage qu’ils rémunèrent, un comble.
Ce dossier comme celui des contrats pour la gestion de l’eau sont à éclaicir, vaste chantier.
Philippe FINTONI
Bonjour !
Si Véolia est bénéficiaire d’un contrat de délégation de service public auprès de l’agglomération, communauté de commune (ou autre appellation), avez-vous pensé à en demander la copie auprès de votre collectivité, en courrier recommandé avec accusé de réception; courrier pour lequel la collectivité dispose de deux mois pour répondre et fournir le dossier (décision de recourir à la DSP, lancement de l’appel à candidatures etc…).
Si vous souhaitez engager une telle démarche, je vous indiquerais la marche à suivre et vous fournirais des courriers-types qui m’ont rendus de fiers services.
Au plaisir, donc,
Fultrix.
http://calamiite.wordpress.com/