Une gestion saine de l’argent public.

ImpôtsC’est le préalable à tout projet d’avenir durable, une gestion saine et raisonnée de l’argent public.

Nul n’ignore l’état dramatique de nos finances nationales, pour la première fois dans l’histoire du pays, les intérêts de la dette sont le premier poste du budget. Il n’existe pas de porte étanche pour les contribuables entre les différentes collectivités – commune, communauté de communes, Département, Région, Etat, tout est lié, cinq niveaux mais un seul contribuable, le même ménage. Etonnamment, les élus semblent ignorer la situation puisqu’ils continuent d’agir comme avant. A la problématique du manque de ressources, la réponse est instinctivement d’augmenter les impôts ;  et non pas pour une fois (et en temps de crise majeure cela aurait beaucoup de sens) d’arbitrer, de supprimer ou de différer certaines dépenses.

En ne changeant rien à ses habitudes, le Conseil Général augmente cette année encore les impôts pour trouver 23 millions d’euros € supplémentaires. La taxe foncière (qui intègre le transfert  du taux de la région – 2,66% -vers le département)  vise directement les ménages propriétaires, ménages modestes et classes moyennes principalement.

Oui les budgets départementaux sont pris en ciseaux entre les dotations (souvent faibles)  gelées de l’Etat et des compétences sociales transférées qui ne cessent d’augmenter avec la crise mais est-ce une raison pour utiliser les mêmes méthodes qu’avant, de vouloir agir partout même pour des compétences secondaires ?

Il faut se recentrer sur l’essentiel, l’emploi, la santé, le logement, l’éducation, les investissements en faveur de l’environnement.

Non au projet de navette fluviale.

C’est dans ce contexte que je m’oppose au projet de navette fluviale pour vélo et piétons entre St Brévin et St Nazaire. Ce projet de plusieurs millions d’euros est superflu en ces temps de crise, loin de la réalité et du concret des gens.

Combien de logements rénovés avec ces millions ?

Combien d’emplois soutenus, de personnes en graves difficultés, aidées, de places en crèche créées ?

Combien de places supplémentaires pour les personnes dépendantes, d’aides aux handicaps ?

Combien de auvents de bus construits, de pistes cyclables sécurisées pour nos enfants ?

Je refuse donc ce projet, les économies réalisées seront consacrées aux actions d’urgences.

Ainsi après 10 ans d’augmentation continue, je m’engage à ne pas augmenter les impôts, à faire mieux avec moins, à optimiser les ressources par une gestion saine. Je prône la modestie dans le train de vie du département. Il nous faut clarifier les compétences et les responsabilités de chaque collectivité.

Une gestion saine c’est aussi ne pas faire un flot de promesses, des promesses illusoires pour les habitants. C’est facile d’annoncer  » demain je rase gratis », mais avec quel argent ?

Voila mon engagement préalable, vous dire la vérité c’est vous respecter, dire non quand il le faut, en finir avec toutes les promesses intenables.

Philippe FINTONI

postscriptum : Nous sommes donc 8 candidats a briguer le canton de Paimboeuf, fait surprenant, aucun candidat de l’UMP. Effectivement…lire la suite dans les carnets de campagne,

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3 réponses à Une gestion saine de l’argent public.

  1. Mamouchka dit :

    Combien coute la mise en route et l’exploitation d’une navette fluviale, qui paye, y-aura-t-il une concession de service public ?
    Combien coûte la construction d’un pont ? Combien de temps faut-il pour l’étude et la réalisation du projet, par rapport à une navette ?
    Y-a-t-il un réel engorgement du pont depuis le « délestage variable » selon le trafic ?
    Si un nouvel ouvrage est nécessaire, où faut-il l’implanter ? Quelle zone doit-il desservir ?
    Souvenez-vous également que le pont était à l’origine payant, avec DSP rachetée par anticipation par la collectivité…

    Mamouchka.

  2. « Les finances de l’Etat sont une chose, celles du CG, une autre. » Oui l’Etat n’assure pas les dotations à la hauteur nécessaire mais aujourd’hui la réalité catastrophique des finances de l’Etat – j’ai bien une idée des deux responsables – s’impose aux autres collectivités. Un élu ne peut plus ignorer la situation globale du pays. Penser global, agir local s’applique aussi aux dettes. Vous avez beau réclamé votre argent à un ami surendetté, crier fort, vous lamenter, s’il n’a plus d’argent vous n’aurez pas le votre. Nous devons donc anticiper une période difficile de gestion et nous concentrer sur l’essentiel, l’emploi et sur les difficultés quotidiennes, investir dans le logement, c’est plus urgent. Traverser l’estuaire en navette fluviale en cas de problèmes sur le pont, étonnant, quand il fait beau, c’est sympa, mais pour moi superflu et accessoire aujourd’hui.

  3. Mamouchka dit :

    « Nul n’ignore l’état dramatique de nos finances nationales, pour la première fois dans l’histoire du pays, les intérêts de la dette sont le premier poste du budget »
    « En ne changeant rien à ses habitudes, le Conseil Général augmente cette année encore les impôts »

    Attention aux raccourcis !
    Les finances de l’Etat sont une chose, celles du CG, une autre.
    Quand l’Etat manque à ses engagements, il faut le poursuivre pour qu’il reverse ce qu’il doit. Certains départements l’ont fait avec succès.
    Pour qu’une collectivité avance, elle a besoin de « projets ».
    Vouloir simplement « assurer » de l’assistance sociale ou du transport avec abri-bus ou autre, c’est bien mais il faut surtout favoriser l’activité économique.
    La politique des « grands travaux » a eu son heure de gloire.
    Elle demande des fonds, de l’emprunt mais surtout de trouver le secteur porteur de la dynamique et de l’effet de levier.
    Essayez de savoir ce qui est moteur de l’économie actuellement et vous saurez si un nouveau débarcadère est un choix pertinent.

    Mamouchka.

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