Dans notre société de l’immédiateté, la dictature du court terme est partout. Et naturellement nous tous citoyens, demandons plus de droits que de devoirs, demandons des réponses rapides. Il est temps de sortir de cet engrenage à l’époque médiatique du « développement durable ».
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Nos hommes politiques, avides de réélections s’empressent de nous promettre nos envies même hors périodes électorales car les sondages veillent.
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L’information n’échappe pas à ce phénomène, le scoop qui toutes les heures remplace le précédent fait divers, la course des différents médias pour alimenter la machine. Nous sommes aujourd’hui incapables de maitriser la vitesse de l’information.
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Dans le domaine économique aussi ce phénomène existe, et couplé à la recherche de « toujours plus » (plus de rentabilité, plus de cash, plus profit…) provoque les comportements et les conséquences que l’on sait. Depuis longtemps, l’économie dite « réelle » calque ses logiques sur l’économie financière, toujours plus de profit et plus vite. Les dirigeants des entreprises (cotées ou sous actionnariats type fonds d’investissements…) sont soumis et se soumettent à l’indiscutable loi des résultats financiers qui devront être en ligne avec les objectifs financiers logiquement ambitieux. Chaque trimestre et puis en fin d’exercice seront annoncés les précieux ratios économiques garants de la vitalité de l’entreprise dont bizarrement le plus attendu sera la valeur du dividende. Le chef d’entreprise ayant ses bonus en partie sur le profit sera amené à prendre des décisions court termistes pour garantir et/ou améliorer sa profitabilité, et donc réduira les investissements pérennes pour l’entreprise et ajustera la première variable, la masse salariale. Le court terme du bonus prend le pas sur les stratégies intelligentes à long terme. Ces décisions qui valorisent tout de suite les actifs de l’entreprise satisferont le « marché », l’action montera car tout actionnaire aujourd’hui attend de son portefeuille des dividendes importants et rapides. Donc pour arriver à toujours plus et plus vite, une logique de « la fin justifie les moyens » s’applique…
Pour appréhender et penser notre avenir, pour penser réellement le développement soutenable, pour se projeter dans l’avenir, nous devons changer d’échelle de réflexions. Nous devons lever la tête, nous ouvrir à notre environnement pour voir plus loin et plus large, nous devons changer de temps et d’espace, penser nos vies, notre environnement, nos entreprises sur le long terme, c’est facile… pensons à nos enfants !
Philippe FINTONI