Je considère définitivement que le vote Bayrou offre une triple chance au pays.
Car hier soir, rien de moins que 8 chaines pour retransmettre l’intervention de notre mirifique souverain*, un peu comme pour les mariages princiers. Notre président presque candidat mais toujours très ministre (du budget, du logement, de l’emploi…) dont la désaffection n’est plus à dire après 5 années de virevoltes survoltées, nous annonce des mesures d’urgences à la hauteur de la crise, mais les français sont lasses de ses retournements incessants de décisions et d’annonces. Car gouverner c’est prévoir alors pourquoi ces annonces à 80 jours de l’élection.
Sa dégringolade dans les enquêtes d’opinions lui fait imaginer en off une possible défaite puis le ministre de l’intérieur rappelle qu’il a un moral d’acier et qu’il n’a pas de doute sur sa réélection. Et on peut penser que pour ce battant et ses troupes UMP, tous les moyens seront bons pour conserver le pouvoir.
A force de changement de cap, les passagers ont mal au coeur.
Pour le candidat Sarkozy de fin février, il devient urgent de contrer à la fois le positionnement haut de François Hollande et la dynamique solide de François Bayrou. Et donc hier soir, « le capitaine dans la tempête » donnait à l’équipage France un nouveau cap pour sortir des rugissants. Sauf que la capitaine ne semblait pas serein, assez brouillon, toujours à s’octroyer les idées des autres (la dette et le produire en France) pour répondre à l’urgence médiatique.
Un président réactif mais sans cap, les français n’en veulent plus. Alors par réflexe de balancier, les regards se portent vers Hollande. Mais pour beaucoup d’électeurs, comme dirait Montebourg, le problème de François Hollande (ce pourrait être son ex épouse zappée à la rétrospective du Bourget) c’est ce vieux parti socialiste qui ne se rénove pas. C’est aussi beaucoup d’hésitations et de revirements, comme pour la finance ennemie puis plus tout à fait si ennemie que ça.
Sauf que le réflexe d’alternance s’effrite, les français n’y adhérent plus comme avant.
En 2012, mieux encore qu’en 2007, François Bayrou offre aux français la possibilité du vote triple impacte. En choisissant le projet de Bayrou, vous éliminez Sarkozy, vous sortez enfin du bipartisme UMP/PS et vous offrez au pays la possibilité de réunir toutes les forces, les compétences et les bonnes volontés d’où qu’elles viennent pour produire en France, pour retrouver la meilleure éducation, pour reconstruire une démocratie digne de ce nom.
Le vote Bayrou c’est sortir du Sarkozisme, c’est sortir du bipartisme UMP/PS, c’est offrir au peuple français un projet fiable pour l’avenir.
*cf Les chroniques du règne de Nicolas 1er, de Patrick Rambaud chez Grasset