Je félicite Monique Rabin pour son élection et j’espère qu’elle réussira. Cela serait synonyme de redressement du pays et de concrétisation des dossiers majeurs du Pays de Retz. L’enjeu est bien la sortie de crise du pays et non pas l’échec d’un parti concurrent. C’est ma vision de la politique.
Son succès fut grandement facilité par le choix d’entre deux tours de Philippe Boennec d’appuyer sur le bouton « autodestruction en vol ».
Cette actualité UMP-FN sur la 9° circonscription est révélatrice et pose deux questions à Philippe Boennec et à l’UMP dans son ensemble, j’y reviendrai dans mon prochain billet.
Abstention, l’accentuation.
Ce comportement de l’électeur, prend de l’ampleur depuis 30 ans et il s’accentue ces 10 dernières années. Qu’est ce que cela traduit ? Une désaffection des électeurs, bien souvent désabusés de la politique avec même une défiance envers le et la politique. Cela traduit aussi comme pour les votes extrêmes, une perte de confiance dans la capacité des partis à résoudre les problèmes.
C’est inquiétant pour l’avenir de la démocratie. C’est surtout un constat d’échec pour les gouvernants successifs depuis 30 ans.
Comment renouer la relation électeur/politique ? La pratique politique actuelle est inadaptée, il faut tout simplement faire autrement :
- Proportionnelle (François Hollande et Monique Rabin s’y sont engagés)
- Reconnaissance du vote blanc
- Non cumul des mandats (Monique Rabin l’applique, bravo)
Le centre éparpillé façon puzzle.
Un moment électoral rude, le cycle politique nous est très défavorable et nous avons aussi notre part de responsabilité.
La suite appelle des verbes d’action. Premièrement, le Modem ne peut s’exonérer d’un audit profond de haut en bas du mouvement. Ensuite quoi faire, comment, avec qui ? Se recomposer, poursuivre sur la même voie, renoncer, reconstruire. Comme l’Hérétique, je pense que le renouveau passe par la clarification des idées, d’un programme, d’un message.
Bayrou éliminé.
François Bayrou ne sera plus à l’assemblée nationale. Il paye plusieurs choses, mais entre autre, comme nous sommes dans un moment bipartisan exacerbé :
- Les deux partis majoritaires et leurs électeurs restent sectaires ou figés dans le vote utile.
- Beaucoup d’électeurs ne comprennent pas que les valeurs sont le socle d’un pays.
Un système institutionnel vicié.
Aura-t-on un jour une assemblée pluraliste et des élus libres ? Démocrates, nous nous battons pour que tous les courants politiques soient représentés, mêmes ceux dont nous sommes les plus éloignés. A la présidentielle, F.Bayrou rassemble plus de 3 millions d’électeurs, Marine Le Pen plus de 7 millions soit presque 1/3 des électeurs. Un mois plus tard, 2 élus Modem, 2 élus FN, soit moins de 1% de l’assemblée. Déni de démocratie, démocratie en danger. Seule solution, la proportionnelle. Nous serons là pour rappeler au PS ses engagements sur ce sujet.